Zemmour propose de créer un ministère de la « Remigration »
Le sulfureux candidat à la présidentielle, Eric Zemmour, a trouvé un moyen de surenchérir dans sa chasse aux voix d’extrême droite. Sur le plateau du journal télévisé de M6, l’ancien polémiste a suggéré la création d’un ministère de la « Remigration » s’il était élu.
Poursuivant sa campagne avec l’immigration comme thème principal, le candidat d’extrême droite confirme sa radicalité. S’il devient Président de la République, Eric Zemmour créera un ministère de la « Remigration », a-t-il annoncé. L’idée n’est cependant pas neuve. Dans les milieux identitaires qui forment une partie de ses troupes, le but est évidemment d’accélérer l’expulsion des étrangers.
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Parmi les objectifs qui seraient assignés à ce ministère figure l’expulsion d’un million d’étrangers en cinq ans. Via des vols charter principalement, Eric Zemmour veut ratisser large : fichés S, criminels étrangers, délinquants, etc. Il propose aussi de rétablir le délit de clandestiné « qui n’existe plus depuis 2012 ».
« C’est la raison pour laquelle je suis candidat. C’est que je pense que la France est menacée dans son identité par un grand remplacement de population et je veux arrêter cela », a-t-il répété sur M6. Il précise que « toutes ses mesures sur l’immigration seront dans un référendum » qu’il compte soumettre aux Français.
Confirmation de l’ancrage complotiste
M. Zemmour est le seul candidat à la présidentielle à reprendre la théorie complotiste du « grand remplacement », à l’exception d’une mention par Valérie Pécresse dans un discours. Cette théorie prétend que les immigrés non européens vont remplacer les populations européennes. Avec la « remigration », confirme son ancrage complotiste et adopte une nouvelle revendication de l’extrême droite radicale. L’expression ne figurait pourtant pas dans son programme initial.
Cette décision qui n’a pas été au goût de tout le monde au sein du parti du candidat. Des cadres de premier plan n’auraient pas été avertis avant l’annonce. De quoi accentuer la fragilité de son mouvement, alors que Marion Maréchal a publiquement pris ses distances sur sa proposition d’imposer des noms français à la naissance.