Viry-Châtillon. Condamnation définitive dans l’affaire des policiers brûlés

 Viry-Châtillon. Condamnation définitive dans l’affaire des policiers brûlés

Le véhicule de police incendié à Viry-Châtillon le 8 octobre 2016, après que les 4 policiers ont été attaqués, dans leur voiture de patrouille, par des mineurs qui ont lancé des cocktails Molotov. Thomas SAMSON / AFP

Viry-Châtillon. La Cour de cassation vient de rejeter les pourvois de deux jeunes. Ils sont condamnés à 18 ans de prison pour avoir provoqué l’incendie d’une voiture de police.

 

Près de six ans après l’agression des policiers de Viry-Châtillon (Essonne), deux hommes, qui s’étaient pourvus en cassation, ont été définitivement condamnés à 18 ans de réclusion pour tentative de meurtre sur ces fonctionnaires.

La plus haute juridiction française a examiné les deux pourvois. Elle estime que « la procédure est régulière et les peines ont été légalement appliquées » par la cour d’assises des mineurs de Paris.

En avril 2021, au terme de six semaines de procès en appel à huis clos, la cour d’assises des mineurs de Paris avait déclaré cinq des treize accusés coupables de tentative de meurtre sur des policiers.

Bloqués dans leurs véhicules

Les prévenus étaient mineurs au moment des faits. L’affaire remonte au mois d’octobre 2016 : quatre policiers sont blessés dans l’incendie de leurs voitures causé par le jet de cocktails Molotov. Un de ces engins explosifs atterrit dans un de leurs véhicules. Seize jeunes bloquent alors ces agents des forces de l’ordre pour les empêcher de sortir de leur voiture.

Sur les quatre policiers, un adjoint de sécurité et une gardienne de la paix ont pris feu. Le pronostic vital du premier avait été un temps engagé. Cela s’est passé dans le quartier de la Grande-Borne, entre les villes de Grigny et de Viry-Châtillon, dans l’Essonne.

« Une peine à la mesure de la gravité »

Cette affaire avait provoqué beaucoup d’émoi au sein de la classe politique. A l’époque, le Président de la République François Hollande avait dénoncé une agression « inqualifiable et intolérable » et réclamé « une peine à la mesure de la gravité » des faits. Les syndicats de police s’étaient également mobilisés pour exprimer leur malaise face à la « haine anti-flic ».