Violences racistes contre Michel Zecler: un procès devant la cour criminelle ?

 Violences racistes contre Michel Zecler: un procès devant la cour criminelle ?

Michel Zecler roué de coups par des policiers à l’entrée de son studio dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, le 21 novembre 2020. (Photo de diverses sources / AFP)

Affaire Michel Zecler : le parquet de Paris demande un procès pour trois policiers, reconnaissant le caractère raciste des violences qu’ils lui ont infligées fin 2020.

Dans ce dossier, un brigadier et deux gardiens de la paix pourraient être jugés pour leurs mensonges sur procès-verbal pour dissimuler les violences racistes dont ils auraient été les auteurs.

Ils seraient donc inculpés pour faux en écriture publique par personne dépositaire de l’autorité publique, une infraction criminelle.

Les deux premiers policiers seraient également bien sûr jugés pour un autre crime : celui de violences aggravées par personne dépositaire de l’autorité publique et suivies de propos à caractère raciste.

Quatrième policier

Depuis le début de cette affaire qui remonte à 2020, Michel Zecler affirme qu’un des gardiens de la paix lui a lancé « sale nègre » et qu’un autre a tenu des propos racistes à son encontre.

Par ailleurs, le parquet demande un procès distinct, devant le tribunal correctionnel, pour un quatrième policier. L’homme est soupçonné d’avoir commis des violences avec une grenade lacrymogène contre Michel Zecler ainsi qu’une dizaine de jeunes hommes, cela depuis l’extérieur du studio de musique où le producteur a été agressé.

Caractère exceptionnel

La décision finale sur un procès appartient au juge d’instruction. S’il suit le parquet, cette audience pourrait revêtir un caractère exceptionnel, car il est rare que des policiers comparaissent devant une juridiction criminelle pour faux en écriture publique ou pour des violences à caractère raciste.