Violences policières à Marseille : détention provisoire prolongée pour le policier

 Violences policières à Marseille : détention provisoire prolongée pour le policier

La Cour d’appel d’Aix-en-Provence a décidé le 3 août 2023 de maintenir en détention provisoire l’un des policiers soupçonnés d’avoir grièvement blessé le jeune Hedi lors des émeutes de Marseille, afin de « prévenir toute concertation » avec les trois autres mis en examen. CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Hier (3 août), la cour d’appel d’Aix-en-Provence a tranché. Le policier accusé de violences en marge des émeutes à Marseille va rester en détention provisoire.

« Usage de la force pas légitime » ou encore « risque de concertation » avec ses collègues également mis en cause. Voici les principales raisons invoquées par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, pour maintenir en détention le policier soupçonné de violences à l’encontre d’Hedi, en marge des émeutes, à Marseille, début juillet.

De plus, lors de son audience hier, le policier a fait de nouvelles déclarations qui, de l’avis de la cour d’appel, « renforcent les incohérences des déclarations initiales ». 

Aveu

Hier matin, lors de l’examen de son appel, le policier a reconnu avoir effectué un tir de LBD contre Hedi, ce qu’il niait jusqu’ici. Selon lui, sous l’impact du tir Hedi est tombé puis s’est relevé. Le policier maintient donc qu’il n’a pas frappé le jeune homme, alors que ce dernier était à terre.

En contradiction avec la version d’Hedi qui indique avoir été traîné dans un coin sombre, puis avoir été tabassé à coups de poing et de matraque. Suite à l’aveu du policier, l’avocat de la jeune victime insistait : « cet aveu est un aveu coupable (…) Il raconte des choses complètement incohérentes et raconte des histoires sur un ton miséreux ».

« Pas sa place en prison »

« Je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail », déclarait le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, dans une interview accordée au quotidien le Parisien (24 juillet).

Le policier soutenu par Frédéric Veaux venait alors d’être mis en examen et mis en détention provisoire pour des faits de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme, en marge des émeutes.

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