Violence à l’égard des femmes : endiguer la hausse des chiffres
En cette année marquée par la pandémie, la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes permet de mettre en avant une hausse des violences.
Orange et pandémie
Aujourd’hui (25 novembre), c’est le Orange day, Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes organisée par l’ONU. Une journée de mobilisation et de sensibilisation, permettant la réflexion, la recherche de solutions et même des levées de fonds afin de mettre fin aux violences. Cette année, les conditions de confinement créées pour lutter contre la propagation de la pandémie de Covid-19 ont produit une hausse des cas de violences physiques, psychologiques ou sexuelles à l’égard des femmes et des filles.
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Chiffres
En France, 146 femmes tuées par leur compagnon ou ex-conjoint en 2019. Une femme est donc morte sous les coups de son partenaire ou ex-partenaire tous les 2,5 jours. C’est le chiffre que dévoilait, le 17 août dernier, l’enquête de la délégation aux victimes.
Plus inquiétant, ce chiffre est en hausse de plus de 20% par rapport à l’année précédente. Chaque année, ce sont 220 000 femmes qui sont victimes de violences conjugales. Il y a exactement un an, suite au Grenelle contre les violences conjugales, le gouvernement annonçait 46 mesures pour lutter contre ce fléau.
En octobre dernier, le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes faisait un point d’étape : « 23 mesures sont effectives, 20 sont en cours de réalisation, et trois projets demeurent en construction ».
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Toutes les violences
Pour le Collectif National pour le Droits des Femmes (CNDF), les mesures prises par le gouvernement ne sont pas suffisantes. Le collectif invite la France à se mettre « en conformité avec la « Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique » dite Convention d’Istanbul ».
Pour y arriver, le CNDF fait plusieurs propositions dont les suivantes : étendre l’ordonnance de protection à tous « types » de violences, étendre la « permanence téléphonique » (39 19) 24h sur 24, 7 jours sur 7 mais également prioriser la prévention avec la mise en œuvre de séances de sensibilisation et d’information.
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