Viol antisémite: rassemblement en soutien à la jeune victime

 Viol antisémite: rassemblement en soutien à la jeune victime

Le maire de Courbevoie Jacques Kossowski (C), entouré du président du CRIF Yonathan Arfi (C-D), s’adresse au public lors d’un rassemblement pour condamner le viol d’une jeune fille juive de 12 ans, devant la mairie de Courbevoie, banlieue nord de Paris, le 21 juin 2024. (Photo : JULIEN DE ROSA / AFP).

Plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées, le 21 juin, à Courbevoie en soutien à l’adolescente de 12 ans, victime d’un viol à caractère antisémite.

 

Cette agression a suscité une vive émotion dans la communauté juive et au-delà. Plusieurs personnalités politiques ont participé à ce rassemblement, organisé à l’appel du maire de cette commune des Hauts-de-Seine, Jacques Kossowski.

Etaient présentes, entre autres, la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot et la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse. Pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, également présent lors du rassemblement à Courbevoie, il est urgent de « tirer la sonnette d’alarme » et d’« envoyer un message à la société française » face à l’antisémitisme.

En pleine campagne électorale, Gabriel Attal a enjoint aux responsables politiques de « mettre des digues » face à la montée de l’antisémitisme et de « refuser de (le) banaliser », visant ainsi explicitement Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise.

 

Trois adolescents mis en examen

Il y a dix jours, cette enfant de 12 ans a été la victime d’un viol perpétré par des adolescents qui l’ont traitée de « sale juive » et l’ont menacée de mort. Deux garçons de 13 ans ont été mis en examen et écroués, notamment pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite.

Un troisième, âgé de 12 ans, placé sous le statut de témoin assisté pour le viol et mis en examen pour les autres infractions, a fait l’objet d’une mesure éducative provisoire.

 

Hausse de 300%

Les actes antisémites ont flambé en France au premier trimestre 2024. Selon le gouvernement, il y a eu « 366 faits antisémites » qui ont été recensés rien qu’entre janvier et mars 2024. Ce sont des données en hausse de 300% rapport aux trois premiers mois de l’année 2023.

 

Chloé Juhel