Vient de paraitre : La Guerre Sainte n’aura pas lieu de Brahim Chikhi
Le cadre de l’histoire est celui où l’auteur a lui-même grandi
La Guerre Sainte n’aura pas lieu, roman de Brahim Chikhi, paru aux éditions Plon, salué par la critique.
C’est l’histoire de Sophiane, délinquant à ses débuts mais prometteur. Il a un grand frère, Youssef, en pleine mutation radicale, qui commence à exercer une emprise certaine sur lui. Entre les deux voies qui s’offrent à lui, Sophiane, sans horizons, tue l’ennui à l’ombre des barres d’immeuble.
Adepte de l’école buissonnière, il commence à découvrir les plaisirs dangereux de la rue. Un jour, pendant qu’il tentait de fuir la police, après un vol à l’arraché, il sera sauvé par Gabriel. Gabriel, du nom de l’ange, est un grand joueur d’échecs qui va l’encadrer et lui apprendre tous les secrets de ce jeu de patience et de ruses.
Son nouveau mentor lui fera également découvrir et goûter aux connaissances, particulièrement, l’œuvre du poète et savant perse Omar Khayam.
Cette rencontre avec Gabriel devant la basilique de Saint Denis va tout changer pour le jeune Sophiane. Soutenu par son maitre, il aura à relever plusieurs défis, à lutter entre la tentation de l’argent facile, et celle de l’obscurantisme à laquelle, d’ailleurs, ont succombé son frère, une partie de sa famille et de son entourage.
Comme son héros
L’histoire est en effet d’inspiration autobiographique. Le cadre est celui où l’auteur a lui-même grandi ; la ville de Saint-Denis, le collège et la cité. Brahim Chikhi est né en 1977 à Saint-Denis, dans une famille Kabyle, nombreuse et modeste. Il a fait des études de physique. Il est ingénieur, ancien enseignant, formateur dans des mouvements d’éducation populaire. Il a été élu local en Seine-Saint-Denis jusqu’en 2014. Aujourd’hui, il continue de mener une action militante visant à l’organisation des quartiers du 93.
Comme son héros, Brahim Chikhi a été initié à la lecture et à la culture par une tierce personne, une femme cette fois-ci. La bibliothécaire de Saint-Denis. À travers cette quête des identités qu’il a lui-même vécue, Brahim Chikhi met donc en scène et avec brio, l’éternel combat du savoir contre les ténèbres.
Salué par la critique La Guerre Sainte n’aura pas lieu, et un « un roman haletant, passionnant, débordé par l’amour, qui invite à creuser ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous sépare ».
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