Vient de paraitre : Comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n’a pas gagné

Le livre de Jean-Pierre Filiu se présente comme une analyse des facteurs qui expliquent le chaos en Palestine-Israël. En cause, le sionisme chrétien, les divisions politiques et la stratégie du fait accompli. Le livre sera présenté dans le cadre des Jeudis de l’IMA, le 11 avril.

Comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n’a pas gagné. Histoire d’un conflit (XIX^e-XXI^e siècle), que Jean-Pierre Filiu vient de faire paraître aux éditions du Seuil, explore les raisons historiques du conflit israélo-palestinien. Il y bat en brèche des opinions arrêtées, y exposant entre autres que le sionisme a longtemps été chrétien avant d’être juif, que la colonisation de la Palestine doit beaucoup au soutien du Royaume-Uni et des Etats-Unis et que la dynamique factionnelle a, dès l’origine, miné et affaibli le nationalisme palestinien.

Le livre laisse voir également, la « solidarité arabe » avec la Palestine qui a justifié les rivalités entre régimes pour tenter une mainmise sur cette cause symbolique. En outre, la dynamique factionnelle a, dès l’origine, miné et affaibli le nationalisme palestinien, culminant avec la rivalité aiguë entre le Fatah de Ramallah et le Hamas de Gaza.

Mais encore, la persistance de l’injustice faite au peuple palestinien a contribué à la militarisation des relations internationales et au naufrage de l’ONU, paralysée par Washington au profit d’Israël durant des décennies, bien avant de l’être par Moscou sur la Syrie, puis sur l’Ukraine.

Ni gagnant ni perdant

L’illusion qu’un tel déni pouvait perdurer indéfiniment a volé en éclat dans l’horreur de la confrontation actuelle, d’autant plus tragique qu’aucune solution militaire ne peut être apportée au défi de deux peuples vivant ensemble sur la même terre. Comprendre comment la Palestine fut perdue, et pourquoi Israël n’a pourtant pas gagné, participe dès lors d’une réflexion ouverte sur l’impératif de trouver une paix durable au Moyen-Orient.

Avec Jean-Pierre Filiu, historien et arabisant, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris, professeur invité dans les universités américaines de Columbia et de Georgetown. Il anime depuis 2015, sur le site du journal Le Monde, le blog hebdomadaire « Un si proche Orient ». Il a publié une vingtaine d’ouvrages, diffusés dans une quinzaine de langues, dont le plus récent, Algérie, la nouvelle indépendance, est paru chez Points-Seuil en 2021.

La modération sera assurée par Hala Kodmani, journaliste à Libération, chargée du Moyen-Orient.

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