La Banque mondiale s’alarme de l’érosion côtière au Maghreb

 La Banque mondiale s’alarme de l’érosion côtière au Maghreb

L’équipe du tournage


Un mini documentaire réalisé par la réalisatrice américaine Nora Fitzgerald tire la sonnette d'alarme à propos de l’accélération multifactorielle de la montée des eaux notamment en Tunisie et au Maroc. Extrait.  



 


Pêcheurs, familles, propriétaires d’hôtels, agriculteurs côtiers, tous sonnent l’alarme : la côte nord-africaine aurait selon des experts de la Banque mondiale atteint un point de basculement.


Les zones côtières à risque en Algérie, en Égypte, au Maroc et en Tunisie sont selon eux « absolument épuisées » par la surpêche et l'érosion côtière. Ainsi non seulement la mer Méditerranée se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne enregistrée dans les océans, mais elle est aussi confrontée à l’aggravation de la pollution marine et à l’expansion de ses villes côtières. En Tunisie, deux exemples en sont donnés dans le reportage avec respectivement les villes de Hammamet et de Gabès.


Reste que « nombreux sont ceux qui espèrent que l'adaptation côtière pourra inverser la tendance », selon la même source. Un nouveau programme de la Banque mondiale travaille par conséquent récemment, de concert avec les autorités des pays des région MENA, dans une perspective d’accompagnement et de protection des communautés côtières, à mesure que celles-ci se développent.


Diplômée de la Columbia Journalism School, la réalisatrice Nora Fitzgerald a passé six mois sur le projet et interviewé des dizaines d’habitants de ces régions. D’après elle, tous sont unanimes : « la mer est en train de nous dévorer ! », a-t-elle entendu à plusieurs reprises en guise de « SOS de la rive sud de la Méditerranée ». Pour ces pêcheurs, familles, propriétaires d’hôtels et aussi paysans, le changement climatique, lointain et controversé pour certains, est une réalité. 


 


Docu en version arabe ici.