Valérie Pécresse ressort le Kärcher
La campagne est lancée. Le vocabulaire des candidats se durcit. Emmanuel Macron « emmerde » les non-vaccinés, Valérie Pécresse, elle, brandit le Kärcher.
Retour en 2005. Même mot, même signification seul l’homme politique diffère. En l’occurrence, la femme politique. Avant son déplacement dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse aujourd’hui pour parler sécurité, Valérie Pécresse a déclaré, dans les pages du journal La Provence : « Je vais ressortir le Kärcher de la cave. Cela fait dix ans qu’il y est et il est temps de l’utiliser. Il s’agit de remettre de l’ordre dans la rue. (…) On ne donne plus de réponse face à la violence des nouveaux barbares ».
« Ça sera nettoyé »
Ce sont les mots de la candidate des Républicains qui ne sont pas sans rappeler la fameuse phrase de Nicolas Sarkozy, prononcée à la cité des 4 000 à La Courneuve, en juin 2005 : « Dès demain, on va nettoyer au Kärcher la cité. On y mettra les effectifs nécessaires et le temps qu’il faudra, mais ça sera nettoyé ».
« Ceux qui ne respecteront pas la loi, on les tapera dur. Ceux qui veulent s’en sortir, on les aidera fort », avait également ajouté le ministre de l’Intérieur de l’époque, qui s’était rendu dans ce quartier après le décès d’un enfant de 11 ans, tué d’une balle en bas de son immeuble.
Fisc et armée
« Je veux nettoyer les quartiers », a donc déclaré Valérie Pécresse. Pour cela, elle propose d’avoir recours à « des brigades coups de poing, incluant des moyens numériques, le fisc, mais aussi l’armée, afin de sécuriser les périmètres d’intervention ».
Le ton est donné : selon la candidate LR, la sécurité est « la première des libertés ». Une formule bien connue des politiques de droite, de Manuel Valls à Jean-Marie Le Pen en passant par Nicolas Sarkozy.