Vaccin anti-Covid-19 : les essais marocains sur le point de commencer
Le 20 août, le Maroc avait conclu deux accords de coopération avec le laboratoire chinois Sinopharm CNBG pour participer aux essais cliniques du vaccin anti-Covid-19. Nous en sommes à la phase III, la phase de tests sur les humains. 600 Marocains se sont portés volontaires, pour des essais qui devraient débuter dans les prochains jours.
Les essais cliniques phase III du vaccin chinois démarreront la semaine prochaine au Maroc. C’est ce qu’a révélé Médias24 selon une source sûre. Cette étape est la dernière phase avant la mise sur le marché du vaccin.
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Les démarches
Dans un premier temps, ce seront des volontaires qui testeront le vaccin anti-Covid-19 : « Cette étude clinique va s’étaler sur un an. Le laboratoire Sothema a été contacté par le ministère de la Santé pour la superviser. Ainsi, 600 volontaires âgés de plus de 18 ans prendront part à cette étude aux CHU Ibn Sina et l’Hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, ainsi que le CHU Ibn Rochd de Casablanca », a annoncé Lamia Tazi, Présidente-directrice générale de Sothema. Ce laboratoire a pour mission de mettre en oeuvre la prestation de service pour cette étude clinique.
La protection des volontaires
La collaboration marocaine avec le laboratoire chinois est bouclé sur le plan juridique, a ajouté la source au média marocain Médias24. Il s’agit d’un essai multicentrique supervisé par un comité d’éthique et conduit dans le respect de la loi n° 28-13 relative à la protection des personnes participant aux recherches biomédicales, ainsi que dans le respect de loi relative à la protection des données à caractère personnel.
La santé des volontaires sera surveillée de près : « Ils seront soumis à un test PCR et seront écartés de l’étude s’ils sont positifs. Pour s’assurer de l’efficacité du vaccin, nous testons l’immunogénicité. En d’autres termes, nous calculons le nombre d’anticorps produits par le corps une fois le vaccin administré. Un calcul permet de déterminer si oui ou non le vaccin a permis au corps de se défendre. Le Maroc s’occupe de cette partie en plus du suivi des effets indésirables », a précisé Lamia Tazi. Selon le ministre de la Santé, si les essais cliniques sont un succès, le Maroc ira jusqu’à fabriquer lui-même ce vaccin.
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Les enjeux pour le Royaume
Les enjeux de cet essai clinique sont conséquents pour le Maroc. En suivant la réglementation, les accords ratifiés avec Sinopharm permettront à la population marocaine d’accéder à ce vaccin dans les meilleurs délais a souligné le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb. D’autre part, ces essais permettront de tester ce vaccin sur une population marocaine : « C’est très important. C’est la première fois que des essais se font pour tester l’efficacité d’un vaccin sur une population marocaine. Cela nous permettra de jauger l’efficacité sur place » a expliqué la PDG de Sothema.
Pour rappel, le Maroc fait partie des cinq pays à avoir autorisé le laboratoire chinois Sinopharm à mener les essais cliniques de phase III, aux côtés du Pérou, de Bahreïn, des Émirats Arabes Unis et de l’Argentine.
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