Etats-Unis. Réseau QAnon : Twitter fait le ménage

 Etats-Unis. Réseau QAnon : Twitter fait le ménage

Des partisans de Donald Trump et de la mouvance QAnon. JOHN RUDOFF / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP

70 000 profils supprimés du réseau hier. Il s’agit de comptes affiliés à la mouvance QAnon proche de Donald Trump et qui partageaient des « contenus dangereux ».

 

C’est une véritable purge à laquelle se livre le réseau social depuis hier, le 11 janvier. Twitter a décidé de fermer définitivement plus de 70 000 comptes associés à la mouvance QAnon, à l’origine des émeutes du Capitole la semaine dernière.

Le chiffre est élevé car de nombreux utilisateurs possédaient plusieurs profils. Le mouvement QAnon se base sur une idéologie conspirationniste d’extrême droite, selon laquelle Donald Trump mènerait une guerre secrète contre une secte mondiale composée de pédophiles satanistes.

Une décision « problématique »

C’est donc un coup de grâce pour les pro-Trump alors que le Président des Etats-Unis, toujours en poste, vient de voir son compte Twitter bloqué définitivement par la plateforme.

Un profil qui rassemblait plus de 88 millions d’abonnés. Son compte Facebook a également été supprimé, sur décision du réseau social. La politique de Twitter et Facebook ne fait pas l’unanimité parmi les dirigeants politiques.

En effet, Angela Merkel a notamment dénoncé une décision « problématique » car elle questionne la toute-puissance des réseaux sociaux vis-à-vis de la liberté d’expression.

>> lire aussi : Bruno Le Maire dénonce une “oligarchie digitale” après la fermeture du compte Twitter de Trump

Deuxième attaque du Capitole

Il s’agit d’une « suspension permanente » décidée suite aux appels à la violence véhiculés sur ces profils Twitter. « Ces comptes partageaient des contenus dangereux, associés à QAnon, à grande échelle. Ils étaient essentiellement consacrés à la propagation de ces théories du complot sur tout le service », justifie Twitter dans un communiqué.

Twitter craint par ailleurs de nouvelles violences d’ici la cérémonie d’investiture de Joe Biden. « Des plans pour de futures manifestations armées prolifèrent sur Twitter et ailleurs. Y compris pour une deuxième attaque du Capitole le 17 janvier 2021 ».

>> Lire aussi : Point de vue – Etats-Unis. Le séditieux et le peuple non populaire