US Open : l’épopée d’Ons Jabeur continue
Au terme d’un match au scénario haletant, Ons Jabeur, 5e mondiale et finaliste du tournoi l’an dernier, a encore dû batailler jeudi : 7-6 (9/7), 4-6, 6-3 face à la très jeune tchèque Linda Noskova (18 ans, 41e mondiale) pour arracher son ticket pour le troisième tour de l’US Open.
Serait-elle devenue la reine des revirements de situation et autres remontadas ? Car Jabeur doit sa qualification au « third round » de cet US Open mouvementé une fois de plus à un mental en béton : la tunisienne, encore souffrante et visiblement amoindrie, avait déjà en effet puisé dans ses réserves mardi pour passer le premier tour 7-5, 7-6 (7/4) contre la Colombienne Camila Osorio.
Choc générationnel
Dans ce match intergénérationnel de l’expérience contre la fraîcheur, les deux joueuses se sont rendues coup pour coup comme en atteste le score serré de 107 points gagnants contre 99. Forçant sur sa première balle de service, Jabeur aura claqué 7 aces mais passé seulement 57% de premières.
Véritable clé de voûte de la partie, la solidité du mental à l’approche de la deuxième heure de jeu. Menée 2 jeux à 3, Jabeur imperturbable aligne alors 4 jeux consécutifs pour s’imposer au bout de sa quatrième balle de match. Déterminée, elle regarde son camp, triomphante, dans ce qui apparaît de plus en plus sa marque de fabrique de la victoire au forceps.
Elle tentera samedi 2 septembre de se hisser en huitièmes de finale du Grand Chelem américain en affrontant une autre Tchèque, Marie Bouzkova (31e mondiale), une joueuse que Jabeur a déjà battue en trois sets en quart de finale de Wimbledon en 2022.
Elle part donc favorite, du moins si elle arrive à récupérer physiquement, au moment où les défaillances physiques à ce tournoi font courir la rumeur selon laquelle un variant de Covid pourrait être en train de sévir à New York City. Dénouement insolite, l’Equipe a par ailleurs mené l’enquête quant à la forte odeur de cannabis qui règne sur les stades de cette édition de l’US Open.
Avec 6,5 millions de dollars de gains annuels estimés empochés cette saison, dont 1,5 million provenant des contrats publicitaires, Ons Jabeur a connu la saison la plus lucrative de sa carrière, ce qui lui vaut l’attention particulière de Forbes qui la classe dans le top 15 des athlètes les mieux payées au monde en 2023. Le média spécialisé dans la finance a récemment consacré un focus sur la gestion de carrière de la championne tunisienne intitulé « un plan solide pour gagner en dehors des courts ».
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