Urgences : les fermetures temporaires se multiplient

 Urgences : les fermetures temporaires se multiplient

crédit photo : SEBASTIEN BOZON / AFP

Cet été de nombreux services d’urgences hospitalières ont été contraints de fermer temporairement. Une situation qui ne date pas des JO de Paris, mais qui s’aggrave depuis plusieurs années.

 

Avec la fin de l’effervescence due aux Jeux olympiques, les dossiers mis en attente refont surface. C’est notamment le cas des nombreuses fermetures temporaires des services d’urgences hospitalières. Cette situation « n’a pas été aggravée par les Jeux Olympiques de Paris », assurait le ministère de la santé, du Travail et des solidarités, à l’Agence radio France. Dans les Pays de la Loire par exemple, la fermeture des urgences d’Ancenis, tous les jours de 16h à 8h30 du 5 juillet au 1er septembre, a entraîné la saturation des urgences de Nantes (Loire-Atlantique). Des fermetures temporaires estivales constatées également en Nouvelle Aquitaine, dans le Grand Est ou encore en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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Situation qui perdure

« Les services d’urgences des hôpitaux publics se sont aussi organisés pour faire face aux phénomènes habituellement rencontrés en cette période de l’année avec une baisse de l’activité programmée, la nécessité de garantir les congés aux professionnels » indique Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (Radio France). Ce dernier précise également que cette situation est comparable à celle des « étés observées depuis deux ou trois ans ». Pourtant, le ministère de la santé se veut optimiste et défend l’impact de « formations massives », de « réouvertures de lits » et de nouvelles mesures mises en place. « Le doublement des rémunérations pour les gardes, les astreintes et les jours fériés, la mise en place des Services d’Accès aux Soins (SAS) qui couvrent près de 90% de la population » se félicite le ministère de Catherine Vautrin.

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Effet JO ?

Pour Pierre Schwob-Tellier, président du collectif Inter-Urgences, l’effet JO a contribué à la baisse de la fréquentation des services d’urgences franciliens, de nombreux habitants ayant fui la région. Ce dernier préconise « des études réelles d’impact » des fermetures des services d’urgences sur les patients. D’autant plus que, selon le bilan de la direction statistique des ministères sociaux (Drees) publié le 20 décembre dernier, sur l’année 2022, 6 713 lits d’hospitalisation ont été fermés. Une baisse qui perdure depuis vingt ans et qui contribue à la saturation des services d’urgences.