Urgences : des signaux de plus en plus alarmants

 Urgences : des signaux de plus en plus alarmants

Crédit photo : Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Aux urgences, la situation estivale est « plus grave que l’été dernier », selon le président de Samu-Urgences. Manque de personnel, fermetures, les difficultés des services d’urgences s’étendent sur toute la France.

« La situation est plus grave que l’été dernier parce qu’elle touche dorénavant tous les départements de France, des gros services et des petits services » constatait amèrement Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, hier (15 août) au micro d’Europe 1. L’été est habituellement une période de surcharge des Urgences. Les personnels sont alors réduits à cette période. Cette année, viennent s’ajouter des difficultés de régulation, un manque de personnel ou encore des fermetures de lits voire de services. D’ailleurs le président de Samu-Urgences déplorait également les fermetures occasionnelles des Smur, « partie de l’hôpital qui se déplace sur la voie publique ou à votre domicile quand il y a un incident grave », pour une nuit ou un week-end.

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Des urgences touchées par les effets de la loi Rist

A son entrée en application le 3 avril dernier, les avis étaient plutôt partagés quant aux effets de la loi Rist, à long terme. Celle-ci permet le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires à 1 390 euros brut par garde de 24 heures. « La régulation de la rémunération des intérimaires a fait beaucoup de mal, même si c’était un mal nécessaire » estimait Marc Noiset. Moins d’intérimaires, ce qui entraîne des difficultés de remplacement des titulaires en congé, par exemple, dans différents services, dont celui des urgences.

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Manque de moyens humains

Autre problème, il est désormais impératif de passer par le 15 pour accéder aux urgences. Mis en place dans de nombreux départements, ce sont les assistants de régulation médicale (ARM) qui doivent désormais absorber ce surplus d’appels. L’association française des ARM (AFAM) indique qu’il faudrait « 800 postes supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines ». En manque d’effectif, mal rémunérés, depuis le début de l’été, de nombreux ARM se sont mis en grève. Lundi (14 août), 69 SAMU sur toute la France étaient en grève. Quelles peuvent être les solutions pour une sortie de crise ? Aurélien Rousseau, ministre de la santé, a assuré « y travailler dans les toutes prochaines semaines ».