Le message de fermeté d’Audrey Azoulay à destination d’Israël et des Etats-Unis

 Le message de fermeté d’Audrey Azoulay à destination d’Israël et des Etats-Unis

Audrey Azoulay lors de son premier discours en tant que directrice générale de l’UNESCO


A peine élue, la nouvelle directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a critiqué vendredi le retrait des Etats-Unis et d’Israël de l’organisation. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est par conséquent montré sceptique, hier dimanche, sur un changement de position de l’UNESCO.



 


Des médias israéliens proches de la droite israélienne ont vivement critiqué le discours d’investiture d’Audray Azoulay, estimant que ses origines juives n’ont pas évité que cela ne « commence très mal » et regrettant ce qu’elle ne se prononce pas sur ce qu’ils considèrent comme « l’instrumentalisation politique de l’UNESCO par les pays arabes ».


« Dans ce moment de crise, je crois qu’il faut plus que jamais s’impliquer dans l’UNESCO, la soutenir, chercher à la renforcer et à la réformer, et non pas la quitter… », a clairement fustigé l’ancienne ministre française de la Culture lors de sa première prise de parole à la tête de l’organisation onusienne.


Pas vraiment fair-play, des sources diplomatiques américaines ont indiqué ce weekend que c’est précisément « la décision des Etats-Unis et d’Israël de quitter l’UNESCO qui a permis l’élection de Mme Azoulay ».


Israël persiste et signe


« Nous espérons que l’organisation va changer ses façons de faire, mais nous ne mettons pas d’espoir sur cela ; par conséquent, ma directive de quitter l’organisation est maintenue et nous allons aller de l’avant », a prévenu le Premier ministre israélien dimanche.


Pour rappel, les Etats-Unis avaient annoncé le 12 octobre leur retrait de l’UNESCO, accusant l’institution d’être « anti-israélienne ». Peu après l’annonce du retrait américain, l’Etat hébreu avait salué le début d’une « nouvelle ère aux Nations unies : celle où quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix ».


Mais Washington conservera toutefois un statut d’observateur en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne sise à Paris, a précisé le département d’Etat américain. De plus, le retrait ne sera effectif qu’à compter du 31 décembre 2018, conformément aux statuts de l’UNESCO. De quoi laisser le temps à une rétractation, à condition que le message ferme d’Azoulay soit perçu non pas comme une remontrance mais comme un appel au retour à la raison.


 


Seif Soudani


 


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