Une campagne de vaccination anti-Covid-19 lente dans l’Hexagone
Le président de la République Emmanuel Macron REUTERS/Gonzalo Fuentes
L’année 2021 démarre sur une grande polémique en France autour de la stratégie de vaccination anti-Covid-19. Des critiques s’élèvent au sujet de la lenteur de la campagne de vaccination au regard d’un certain nombre de pays dans le monde. L’Académie de médecine estime que le pays doit accélérer le processus de vaccination pour atteindre cette fameuse immunité collective tant espérée.
Au 31 décembre 2020, et selon « Our Wold in Data », le nombre total de doses déjà inoculées par pays ayant déjà enclenché sa campagne de vaccination se présente comme suit :
- Etats-Unis : 2.79 millions de personnes
- Royaume-Uni : 800.000
- Israël : 794.200
- Allemagne : 131.626
- Canada : 85.279
- Pologne : 36.300
- Mexique : 24.998
- Danemark : 23.895
- Portugal : 16.701
- Italie : 14.334
Au 31 décembre 2020, en France, le nombre de personnes vaccinées se limitait à 332 sur un total de 5.89 millions dans le monde. Si on rapporte le nombre de personnes vaccinées pour 100 habitants, ce chiffre est de 0.00013 en France contre 3.57 au Bahreïn, 1.43 en Islande, 0.84 aux Etats-Unis.
La stratégie de vaccination adoptée par la France privilégie le ciblage prioritaire des personnes vulnérables à haut risque des Ehpad, des Unités de soins de longue durée en hôpitaux et le personnel soignant ayant des comorbidités. Ce choix découle du constat que ce sont les personnes âgées et celles présentant des facteurs de risque comme les maladies cardiaques, le diabète et l’obésité qui connaissent le taux de mortalité le plus élevé.
Face à la colère montante de l’opinion publique, le président Emmanuel Macron aurait exprimé son mécontentement au gouvernement. Selon le JDD, le chef d’Etat a déclaré que « nous sommes sur un rythme de promenade en famille », et que « ça doit changer vite et fort et ça va changer vite et fort », et de continuer: « la France peut et doit gagner cette guerre, elle la gagnera ».
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a déclaré au journal Le Parisien que « l’accélération demandée par le président est déjà engagée » et que « 500.000 doses supplémentaires arriveront chaque début de semaine ». Et dans un tweet, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a précisé qu’il avait demandé aux hôpitaux d’ouvrir la vaccination aux soignants libéraux de plus de 50 ans.
La machine administrative et la chaîne logistique seront mises à rude épreuve dans les semaines à venir.
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