Une campagne de sensibilisation pour les 40 ans de l’abolition de la peine de mort
A l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France, Amnesty International lance une campagne d’affichage pour sensibiliser les plus jeunes.
40 ans
Le 10 octobre 1981, en France, la loi sur l’abolition de la peine de mort, portée par Robert Badinter, ministre de la Justice de l’époque, entrait en vigueur. 40 ans après cette loi historique, Amnesty International France lance une campagne d’affichage pour « sensibiliser les plus jeunes aux risques encourus par d’autres personnes dans le monde ». A partir d’aujourd’hui (8 octobre), à Paris, Nantes, Bordeaux, Lille, et Strasbourg, des affiches auront pour but de faire prendre conscience que la peine de mort continue de faire des victimes dans le monde.
#JaiDeja
Dans différentes villes de France, des affiches « miroir » représentant un nœud coulant seront déployées. Sur ces affiches, le hashtag #JaiDeja permettra d’informer sur différentes pratiques. Celles-ci pourraient éventuellement valoir une simple verbalisation en France (boire de l’alcool sur la voie publique, par exemple) mais qui vaudraient une condamnation à la peine de mort dans certains pays. « Se trouver face à l’une de ces affiches en pleine rue permet d’entamer une réflexion sur la nécessité de poursuivre le combat pour l’abolition universelle pour un public qui n’a jamais connu la peine capitale en France » souligne Amnesty International.
Peine de mort dans le monde
Si la peine de mort est aujourd’hui abolie en France, l’ONG rappelle qu’elle est encore en vigueur dans 55 pays, « dont 4 seulement sont responsables de près de 90% des exécutions ». Avec environ 2 485 personnes (dont 48 femmes) dans les couloirs de la mort fin 2020, les États-Unis sont restés la démocratie qui condamnait le plus à mort au monde. Chaque année le nombre des exécutions diminue : 483 en 2020 contre 657 en 2019. Malgré tout, outre les Etats-Unis, quatre pays conservent un nombre élevé de personnes exécutées ou attendant dans les couloirs de la mort : la Chine, l’Iran, l’Egypte et l’Arabie saoudite.
Amnesty International continue de plaider pour une abolition universelle de la peine de mort.
>> Lire aussi :
Affaire George Floyd : quelle peine pour le policier Derek Chauvin ?
« Nos âmes sont mortes » : le témoignage glaçant d’une survivante de l’enfer ouïghour