Un premier bilan positif pour la plateforme antidiscriminations

 Un premier bilan positif pour la plateforme antidiscriminations

Claire Hédon , le jour de l’inauguration du centre d’appel « Anti-discrimination » au siège de la Médiatrice de France à Paris, le 12 février 2021. Ludovic MARIN / AFP

« antidiscriminations.fr », le service de signalement de toutes les discriminations du gouvernement affiche un premier bilan positif, après quatre mois d’activité.

 

5 000 appels

5 000 appels, 1 500 tchats et plus de 3 500 dossiers en cours d’instruction au Défenseur des droits. Ce dernier publie le bilan du service de signalement et d’accompagnement des victimes de discriminations mis en place depuis le 12 février dernier.

Un numéro de téléphone (39 28) et un site composent ce système permettant de signaler toutes les discriminations. Sur cette plateforme, les victimes sont écoutées, reçoivent des réponses, sont orientées vers les services appropriés par des juristes du Défenseur des droits.

Bilan

Après quatre mois d’activité du dispositif, de premiers enseignements commencent à se dégager. Les trois critères de discriminations les plus souvent observés sont respectivement l’origine (20%), le handicap (10%) et enfin l’état de santé (5%).

A propos des lieux où s’exercent ces discriminations, quasiment la moitié des signalements concernaient l’emploi privé (43%).

La plateforme antidiscriminations.fr démontre son efficacité puisque près de 3 appels sur 4 (73%) aboutissent à une saisine du Défenseur des droits, soit 3 500 dossiers.

Ce chiffre, obtenu en quatre mois par l’institution, représente « 70% d’une année d’activité en matière de lutte contre les discriminations ».

Volonté politique

Dès le mois de décembre, Emmanuel Macron faisait part de sa volonté de prendre le problème à bras le corps en créant cette plateforme « antidiscriminations.fr ».

Deux mois plus tard, le 12 février, le gouvernement annonçait l’activation du 39 28 et du dispositif permettant la signalisation de toutes les discriminations.

Pour le lancement, Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, déclarait avec conviction : « On ne peut pas parler d’égalité des chances si on ne lutte pas contre les discriminations ».