Un policier condamné à six mois de prison pour avoir blessé un Gilet jaune
C’est une réquisition à ce stade. Un policier risque six mois de prison avec sursis pour un tir de lance-grenades contre un manifestant en 2019.
Au sein du tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne), le procureur a estimé que la qualification pénale de « coups et blessures volontaires » était justifiée. Il a donc requis, à l’encontre de ce policier, six mois de prison avec sursis et une interdiction de six mois de port d’armes pour le prévenu.
L’agent des forces de l’ordre aurait blessé un vidéaste amateur lors d’une manifestation de Gilets jaunes. Une blessure causée par un tir de lance-grenades.
Tir « rasant » et « à hauteur d’homme »
Les faits se sont déroulés le 23 mars 2019, lors de l’acte 19 des Gilets jaunes, sur les berges du canal du Midi à Toulouse lors d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. La victime a été touchée à la tête par le tir d’un lanceur de grenades lacrymogènes.
Un geste qui n’était « pas réglementaire », selon le procureur, qui évoque un tir « rasant », « à hauteur d’homme » alors que ces grenades lacrymogènes doivent normalement être tirées en cloche.
Le manifestant a perdu 30% de ses capacités auditives. Selon son avocate, il est « invalide à vie ». L’avocat du policier, quant à lui, a plaidé la relaxe, estimant qu’il y avait un doute sur l’identité de l’auteur du tir. Le jugement du tribunal doit être rendu le 11 juillet prochain.