Un policier blesse une collègue avec une clé d’étranglement
L’assaillant présumé de la policière est un Tunisien inconnu des services de police. GERARD JULIEN / AFP
Une preuve supplémentaire que la technique d’interpellation dite de clé d’étranglement est dangereuse. Une gardienne de la paix a été blessée après avoir été la « cobaye » d’un collègue.
Ce pourrait être une information trouvée sur un site parodique… et pourtant, les faits sont bien réels. Ils se sont produits dans un TER en direction de Paris, lors d’une patrouille de membre de l’Unesi (unité nationale d’escorte), de l’UAO (unité d’appui opérationnel) et de la police aux frontières (PAF). Un des policiers souhaite vérifier qu’il maîtrise toujours la technique de la clé d’étranglement, cette fameuse méthode d’interpellation tant décriée parce qu’elle met la vie d’autrui en danger. La suite de l’histoire ne fait que confirmer les critiques que cette méthode d’arrestation suscite.
Enquête ouverte
En effet, la collègue qui a « joué » le rôle de la personne interpellée s’est retrouvée avec deux vertèbres déplacées : les médecins lui ont été diagnostiqués un « traumatisme du rachis cervical », une « discopathie » et une « position asymétrique de l’odontoïde ». Une plainte a été déposée, l’IGPN a été saisie, le Parquet de Bobigny a ouvert une enquête. « Je ne pouvais plus ni respirer ni parler », raconte la gardienne de la paix, « je l’entendais me chuchoter des mots dans l’oreille, mais je ne comprenais pas ce qu’il me disait, car je me sentais partir ». Des mots qui auront peut-être plus de poids que ceux de Cédric Chouviat ou encore de Lamine Dieng.
Levée de boucliers des syndicats
La clé d’étranglement est l’objet de toutes les controverses (en images ici à partir de 3″43). À tel point que le ministre de l’Intérieur a envisagé de l’interdire. Avant de se rétracter, face à la levée de boucliers des syndicats. Christophe Castaner a indiqué qu’il tranchera définitivement la question au mois de septembre.
