Un nouveau « 21 avril » de manifestations contre l’extrême droite
Rassemblement de plusieurs milliers de personnes qui manifestent, le 21 avril 2002 place de la Bastille à Paris, pour protester contre la présence du président du Front National, Jean-Marie Le Pen, au deuxième tour des élections présidentielles. FRANCOIS GUILLOT / AFP
Au lendemain du débat d’entre-deux tours entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, des rassemblements pour faire barrage à l’extrême droite sont prévus dans toute la France.
Du 21 avril 2002 au 21 avril 2022. Il y a exactement 20 ans, le Front national (FN) de Jean-Marie Le Pen atteignait, pour la première fois, le second tour d’une élection présidentielle. Un électrochoc qui avait alors poussé une foule immense dans les rues de France. 20 ans plus tard, l’histoire bégaye.
Cette fois-ci, c’est Marine Le Pen, sous l’étendard d’un FN rebaptisé Rassemblement National (RN), qui accède, pour la seconde fois consécutive, au second tour de l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron (LREM).
A l’occasion de cette date symbolique, étudiants, syndicats, associations appellent à manifester dans toute la France sous le mot d’ordre : « Non à l’extrême droite, pour la justice et l’égalité ».
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Etudiants dans la rue
« 20 ans plus tard, s’il a changé de nom et lissé son image, le Rassemblement national a toujours le même projet : une politique raciste, antisémite et xénophobe, un programme anti-européen et en connivence avec les plus grands dictateurs », dénonce la Fédération des assemblées générales étudiantes (FAGE) dans un communiqué.
Celle-ci affiche une certaine inquiétude face aux chiffres annoncés par les sondages qui ne « permettent pas d’exclure » une victoire de Marine Le Pen. C’est pourquoi, la FAGE appelle tous les étudiants à se rassembler aujourd’hui (21 avril), à 17h30 au Panthéon (Paris), pour faire barrage à l’extrême droite.
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Manifestation nationale
Les manifestations contre l’extrême droite n’auront pas lieu qu’à Paris. En ce jour symbolique, un appel national unitaire a été lancé par des syndicats, associations et collectifs pour manifester contre Marine Le Pen et le RN.
Si les signataires de l’appel attribuent la présence du RN, une nouvelle fois aux portes de l’Élysée, aux « politiques ultralibérales menées depuis des années », aujourd’hui leur mot d’ordre est l’unité : « L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous contre tous que portent les mouvements d’extrême droite ».
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