Un mois après leur veto à l’ONU, les États-Unis demandent un cessez-le-feu à Gaza
Après une série de vetos, les États-Unis ont présenté une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages ». Cette proposition survient après six mois de guerre entre Israël et le Hamas, marqués par une escalade des violences et des souffrances humaines.
Les États-Unis ont proposé une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies, appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » à Gaza, a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken, en visite en Arabie saoudite. Cette initiative intervient alors que l’intervention meurtrière israélienne à Gaza entre dans son sixième mois, provoquant une catastrophe humanitaire et des accusations de crimes de guerre.
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Cette démarche survient après que les États-Unis ont bloqué plusieurs résolutions antérieures appelant à des cessez-le-feu, notamment en février et en décembre. Mais, une telle proposition enverrait un « message fort » selon Blinken. Il a également souligné l’engagement américain en faveur d’une solution durable à la crise, incluant la création d’un futur État palestinien garantissant la sécurité d’Israël.
Le Hamas a proposé la libération des otages
La situation à Gaza est de plus en plus préoccupante. Les bombardements et les combats ont fait près de 32 000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les médiateurs, dont les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, peinent à parvenir à une trêve humanitaire. Le Hamas a récemment proposé une trêve de six semaines, associée à la libération des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre, en échange de Palestiniens détenus par Israël. Cependant, Israël aurait donné une réponse « globalement négative » à cette proposition, selon un responsable du Hamas.
Antony Blinken se rendra en Égypte jeudi et en Israël vendredi pour discuter de ces questions avec ses homologues. Les États-Unis tentent d’éviter une offensive terrestre majeure à Rafah, ville située à la frontière égyptienne et dernier grand bastion du Hamas. Pourtant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu estime qu’une telle opération est nécessaire pour « vaincre » le Hamas.
La faim et les maladies faute d’aide humanitaire
Les États-Unis ont également reçu une lettre d’anciens hauts fonctionnaires du département d’État américain, dénonçant les « tactiques » de l’armée israélienne qui ont causé une « catastrophe humanitaire » à Gaza. Les agences de l’ONU ont également alerté sur les risques de famine imminente dans la région, avec plus de 1,1 million de personnes vivant dans une situation alimentaire « catastrophique ».
Une situation dont la cause principale est la restriction israélienne à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, entraînant une diminution du volume de l’aide accédant au territoire par les deux seuls terminaux, Rafah et Kerem Shalom.