Un maire menacé parce qu’il était contre le refus de mariage d’un Algérien à Béziers

 Un maire menacé parce qu’il était contre le refus de mariage d’un Algérien à Béziers

PASCAL GUYOT / AFP

Depuis sa prise de position contre la décision de Robert Ménard de ne pas célébrer le mariage d’un Algérien, un maire reçoit de nombreuses injures et menaces.

« Vous êtes un traître à la France (…) cet Algérien n’a rien à faire en France », « Vous préférez protéger un délinquant algérien sous OQTF plutôt que la société française face à ce genre d’individus hautement nuisibles ». Des exemples d’insultes reçues par René Revol, maire de Grabels (Hérault), qu’il a décidé de dénoncer en les postant sur Twitter.

Des messages comme ceux-ci, il en a reçu une vingtaine en deux jours. Son seul tort : avoir pris position contre le refus du maire de Béziers, Robert Ménard, de marier un Algérien en situation irrégulière.

« Stop ! »

« STOP ! Tous les jours, je reçois en mairie des insultes sur fond de racisme insupportable. Quand protégera t-on vraiment les élus de la République ? » écrivait l’édile de Grabels, le 1er août sur Twitter. Ce dernier en profitait pour préciser que les messages ou menaces reçus feront « systématiquement l’objet d’une plainte à la gendarmerie ». 

René Revol, ainsi que deux députés LFI, ont écrit au procureur de la République de Béziers, estimant que le maire de la ville n’a pas respecté la loi. Après avoir vu son mariage refusé le 7 juillet dernier, l’Algérien, sous OQTF (Obligation de quitter le territoire français), a finalement été expulsé le 20 juillet.

Droits bafoués

« Le gouvernement s’est fait un point d’honneur à expulser mon client qui avait été mis en lumière par le maire de Béziers. L’obligation de quitter le territoire français (OQTF) a été appliquée de façon hasardeuse. Les droits de mon client ont été bafoués », déclarait l’avocate de l’expulsé, Me Vanessa Edberg à France Bleu Hérault (20 juillet).

Cette dernière indiquait que son client a été retenu plus de 48 heures au centre de rétention de Sète et émet de sérieux doutes quant à sa présentation au juge des libertés et de la détention (JLD) avant son expulsion.

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