Un juge ordonne au fils de Netanyahu d’arrêter d’harceler les manifestants
Yaïr Netanyahu, fils du Premier ministre israélien, a été rappelé à l’ordre par un tribunal. Après avoir diffusé les adresses personnelles des organisateurs des manifestations à l’encontre de son père.
Un tribunal de Jérusalem a ordonné dimanche 2 août à Yaïr Netanyahu, de cesser de « harceler » les organisateurs des manifestations. Les protestataires réclamaient le départ de son père.
Yaïr Netanyahu avait tweeté jeudi 30 juillet les adresses personnelles des organisateurs des manifestations qui ont lieu devant le domicile du Premier ministre.
Le fils du Premier ministre, âgé de 29 ans, avait appelé à manifester devant les maisons des manifestants. « J’invite tout le monde à manifester, jour et nuit, devant les maisons de ces gens qui organisent l’anarchie dans notre pays », avait-il tweeté.
Inculpation et manifestations
Depuis de nombreuses semaines, des manifestations se déroulent presque quotidiennement en Israël, notamment devant le domicile du Premier ministre. Ce dernier avait été inculpé en novembre 2019 pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires.
Une première pour un chef de gouvernement israélien en cours de mandat. Les protestataires crient leur ras-le-bol contre B. Netanyahu et dénoncent la mauvaise gestion du gouvernement de la pandémie du Covid-19.
Décision du tribunal
La juge israélienne Dorit Feinstein a exigé que le tweet soit effacé. Elle a également décidé que Yaïr Netanyahu devait « cesser de harceler les organisateurs des manifestations pendant six mois et ne plus publier leurs adresses privées ».
En réaction et familier des provocations sur les réseaux sociaux, le fils Netanyahu lui a reproché, dans un tweet, de ne pas avoir pris en compte « les menaces de mort dont (il est) la victime ».
Son père a de son côté dénoncé dans un communiqué les « actes de violences et de harcèlement de tous ». S’exprimant au début du Conseil des ministres hebdomadaire, B. Netanyahu a accusé la presse locale de se mobiliser contre lui, la comparant à la presse en Corée du Nord.