Le chef de l’Etat islamique au grand Sahara tué par les forces françaises

 Le chef de l’Etat islamique au grand Sahara tué par les forces françaises

Mort du chef de l’EI au grand Sahara Abou Walid al-Sahraoui, tué par les forces françaises, le 16 septembre 2021.

Le chef du groupe jihadiste Etat islamique au grand Sahara (EIGS) et membre du Polisario, Adnan Abou Walid al-Sahraoui, a été tué par les forces françaises, a annoncé, jeudi 16 septembre, le président français Emmanuel Macron sur Twitter.

En juin et juillet 2021, Paris avait déjà annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l’EIGS par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie de cibler les dirigeants et les cadres des organisations jihadistes.

Le chef de l’EIGS « est mort à la suite d’une frappe de la force Barkhane », a tweeté de son côté la ministre française des Armées Florence Parly, en saluant également « un coup décisif contre ce groupe terroriste ». « Notre combat continue », a-t-elle affirmé.

L’EIGS, créé en 2015 par Adnan Abou Walid al-Sahraoui, membre du front Polisario et de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avait été désigné comme « ennemi prioritaire » au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.

Il est en effet considéré comme étant à la manœuvre de la plupart des attaques dans la région des « trois frontières », un vaste espace aux contours vagues à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Une connexion entre groupes armés jihadistes et Polisario

Cette zone constitue la cible récurrente d’attaques de deux groupes armés jihadistes : l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.

L’EIGS a perpétré des attaques particulièrement meurtrières, visant civils et militaires, au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Il avait pris pour cible des soldats américains dans une attaque meurtrière en octobre 2017, au cours de laquelle quatre soldats américains des Forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués dans une embuscade à Tongo Tongo, près du Mali, dans le sud-ouest du Niger. Fin 2019, l’EIGS avait mené une série d’attaques d’ampleur contre des bases militaires, au Mali et au Niger.

Après plus de huit ans d’engagement important, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française au Sahel et la fin de l’opération antijihadiste Barkhane au profit d’un dispositif resserré, recentré sur les opérations de contre-terrorisme et l’accompagnement au combat des armées locales, autour d’une alliance internationale associant des Européens.

 

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