Un campement évacué à Paris, des migrants transférés en régions
Un camp sous un pont de Paris a été démantelé hier, le 6 février. Une centaine de personnes évacuées, une cinquantaine ont été transférées en province.
Depuis plusieurs mois, des associations dénoncent un « nettoyage social » de la région francilienne, progressivement vidée de ses populations les plus précaires vivant à la rue en vue des Jeux olympiques 2024. Les autorités font valoir, elles, que 120 000 personnes sont hébergées chaque nuit au titre de l’urgence en Ile-de-France.
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Accès au droit
Hier matin, le 6 février, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du campement situé sous le pont Charles-de-Gaulle qui relie la gare de Lyon et la gare d’Austerlitz, dans le 12e arrondissement de Paris.
C’est le « Collectif Accès au Droit », un observatoire inter-associatif, qui a communiqué autour de cette évacuation en publiant les photos de dizaines de tentes et de matelas à même le sol, encadrés par un dispositif policier.
« On continue d’éloigner les exilés de Paris. (…) Après trois semaines de prise en charge, il se passera quoi ? Un retour à la rue ? », interroge l’association sur les réseaux sociaux. L’ONG Médecins du Monde était également mobilisée lors de cette évacuation.
📢 Evacuations ce matin du campement pont Charles de Gaulle
🗣️ "On continue d'éloigner les exilé·es de Paris! 3 bus partent à Strasbourg, Angers et Orléans, et toujours la même question sur la suite : après 3 semaines de prise en charge il se passera quoi ? Un retour à la rue ?" pic.twitter.com/Z8birr36aT
— CAD (Collectif Accès au Droit) (@CAD_Asso) February 6, 2024
Strasbourg, Angers et Orléans
Au total, 72 personnes ont été prises en charge, dont 46 ont été dirigées vers des structures d’accueil en région et une vingtaine en Ile-de-France. Information confirmée par la préfecture de la région d’Ile-de-France et celle de Paris. Ces personnes sont montées à bord de trois bus à destination de Strasbourg, Angers et Orléans.
Depuis leur création en avril 2023, environ 3 400 personnes ont été orientées vers des structures d’accueil temporaire hors d’Ile-de-France pour héberger les migrants sans-abri de région parisienne. L’opération de « mise à l’abri » menée hier était la deuxième du genre en 2024, à cinq mois des Jeux olympiques.