Un an de prison pour le néonazi Vincent Reynouard

Vincent Reynouard poursuivi pour contestation de crime contre l’humanité, lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel de Saverne, le 27 septembre 2007. (Photo par Frederick FLORIN / AFP)
Vincent Reynouard, militant négationniste français, était poursuivi, notamment pour contestation de crime contre l’humanité. Il a été condamné à 12 mois de prison, sous le régime de semi-liberté.
Vincent Reynouard devra, en outre, verser un total de 10 000 euros de dommages et intérêts aux associations parties civiles, dont la Licra et l’Observatoire juif de France.
Il a été reconnu coupable de contestation de crimes de guerre, contestation de crime contre l’humanité et provocation à la haine raciale.
Un juge d’application des peines devra déterminer sous quelle forme le prévenu devra effectuer sa peine de prison.
« Histoire mensongère »
Il est ce que l’on nomme une figure de l’ultradroite. Il a été condamné à plusieurs reprises pour avoir nié l’existence des chambres à gaz ou le massacre d’Oradour-sur-Glane, une localité de la Haute-Vienne dont 643 habitants ont été assassinés par une unité de la division SS Das Reich, le 10 juin 1944.
Cette fois, Vincent Reynouard était jugé devant la 17ᵉ chambre correctionnelle de Paris pour des propos proférés dans des vidéos diffusées sur internet entre 2017 et 2020.
Dans une de ces vidéos, diffusée en mai 2017 sur YouTube et intitulée « Macron, serviteur des juifs ? », il contestait la réalité de la Shoah, qualifiée d’« histoire mensongère », mais aussi le rôle des Waffen-SS dans le massacre d’Oradour-sur-Glane.
Dans d’autres vidéos, diffusées entre septembre 2019 et mars 2020, il soutenait que c’était la Résistance qui avait commis le massacre d’Oradour-sur-Glane et non les Nazis.
Mouvance révisionniste
Ancien professeur de mathématiques révoqué de l’Éducation nationale, Vincent Reynouard diffuse des thèses niant l’existence de l’Holocauste depuis les années 1990.
Pour tenter d’échapper à la justice, il a fui en 2015 en Grande-Bretagne, puis a été interpellé dans sa planque écossaise en novembre 2022 avant d’être extradé en France en février 2024.
Lors de son procès, en janvier, l’ancien prof de maths avait revendiqué son appartenance « à 200 % » à la mouvance révisionniste.