Oxfam : Un an après sa condamnation, la politique climatique de la France a peu évolué
Selon Oxfam, à quelques mois de l’échéance fixée par la justice, la réponse de l’Etat concernant sa politique climatique reste insuffisante,
« Un an après sa condamnation, l’Etat n’en fait pas toujours pas assez » prévient l’ONG Oxfam dans un communiqué (13 octobre). Le 14 octobre 2021, le tribunal administratif de Paris condamnait l’Etat français pour inaction climatique. Celui-ci devait respecter sa trajectoire de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et réparer tout dépassement de cette trajectoire. Et ce, avant le 31 décembre 2022.
Pour rappel, en 2018, à travers l’Affaire du Siècle, Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France et Oxfam France, poursuivaient l’Etat en justice pour ses engagements non tenus en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Régressions
A deux mois et demi de l’échéance, Oxfam dresse un bilan de l’action climatique du gouvernement sur l’année écoulée. Si l’ONG reconnaît quelques points positifs, notamment dans les transports avec « l’annonce d’un plan vélo », elle note également des « régressions préoccupantes ».
Parmi les points noirs, la réouverture de la centrale à charbon de Saint-Avold, dans le secteur de l’énergie. Ou encore, une Politique Agricole Commune qui « ne propose que de maigres avancées qui font déjà l’objet de dérogations en 2023 ».
Solutions
Deux mois et demi pour changer la donne. Voici le défi proposé à l’Etat français. Oxfam propose quelques idées qui pourraient amorcer un début de changement et mettre la France sur de bons rails climatiques. Parmi, ces idées, « dans les transports, 1er secteur émetteur de gaz à effet de serre, des mesures immédiates doivent être prises ».
L’ONG veut miser sur « l’extension aux transports et jets privés de l’interdiction des vols si une alternative en train existe en moins de 2h30 » et sur « un forfait à prix réduit pour les transports en commun ». Ou, concernant les logements, la mise en place « d’un vaste plan de rénovation énergétique », notamment pour en finir avec les logements les plus mal isolés, également appelés « passoires thermiques ».