Un Algérien expulsé après que le maire de Béziers a refusé de le marier

 Un Algérien expulsé après que le maire de Béziers a refusé de le marier

Robert Ménard avait refusé de marier le jeune Algérien expulsé. Ludovic MARIN / AFP

Le préfet de l’Hérault a annoncé jeudi l’expulsion vers l’Algérie d’un ressortissant algérien dont le mariage avait été refusé par le maire de Béziers, Robert Ménard. Le maire soupçonnait un mariage « blanc » entre cet homme de 23 ans et sa compagne de 29 ans alors même que le parque de la ville avait validé la procédure.

Mustafa B. Un jeune Algérien que le maire d’extrême droite de Béziers, Robert Ménard, a refusé de marier a été expulsé en Algérie, a annoncé jeudi 20 juillet dans un communiqué la préfecture de l’Hérault. Le préfet Hugues Moutouh rappelle que l’individu était « défavorablement connu des services de police » et faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français depuis août 2022.

La situation avait pris une tournure controversée lorsque le maire de Béziers avait décidé de ne pas célébrer le mariage malgré l’accord du parquet de la ville. Ce dernier avait examiné les auditions séparées des deux époux et n’avait pas relevé d’indices sérieux permettant de douter du consentement matrimonial.

Indignation des associations

Cependant, le parquet avait tout de même ouvert une enquête préliminaire pour s’assurer de la légalité du mariage. Cette décision avait suscité l’indignation de plusieurs associations, dont le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) et la Libre Pensée de l’Hérault, qui ont critiqué la position du maire de Béziers ainsi que celle du préfet de placer le jeune Algérien en centre de rétention administrative à Sète et de procéder à son expulsion.

Le préfet a affirmé que conformément à la loi, les étrangers dépourvus de titre de séjour n’ont pas vocation à rester sur le territoire national, et en l’absence de retour volontaire, une expulsion est mise en œuvre.

La polémique autour de cette affaire met en lumière les débats autour des mariages mixtes et des procédures de contrôle liées à l’immigration. Elle soulève également des questions concernant le respect des droits fondamentaux des individus impliqués dans cette situation.