Tweets islamophobes : condamnation en appel pour Agnès Cerighelli
Condamnation confirmée en appel contre l’ex-conseillère municipale à Saint-Germain-en-Laye, Agnès Cerighelli, pour des tweets islamophobes.
Deux mois de prison avec sursis, versement de 1 000 € au titre des frais de procédure à chacune des parties civiles (LDH, LICRA, MRAP). Le tout assorti d’un stage de citoyenneté.
La cour d’appel de Versailles a rendu publique hier (16 mars), la confirmation du jugement en 1ère instance du tribunal correctionnel de Versailles d’Agnès Cerighelli, ancienne conseillère municipale à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), pour la diffusion de tweets islamophobes en décembre 2019.
>> Lire aussi : Des militants des quartiers populaires appellent pour la première fois à voter pour un candidat
Les « agents arabo-musulmans »
Pour rappel, lors de la grève de la SNCF et de la RATP, en décembre 2019, Agnès Cerighelli avait publié une série de tweets islamophobes mettant en cause la direction de la RATP. « Le prosélytisme islamique s’est aggravé (…) Le DRH de la RATP a recruté des milliers d’agents arabo-musulmans qui méprisent Noël et considèrent les usagers comme du bétail », s’indignait alors l’ex-conseillère municipale. La Ligue des droits de l’homme (LDH) avait alors immédiatement réagi en portant plainte pour discrimination raciale.
Récidive
Ce n’est pas la première fois qu’Agnès Cerighelli est condamnée pour provocation à la discrimination. En septembre 2020, pour des tweets concernant Rachida Dati et Samia Ghali, l’ex-conseillère municipale avait déjà écopé de deux mois de prison avec sursis et une peine de cinq ans d’inéligibilité.
Pendant la campagne des élections municipales, en février 2020, cette dernière avait twitté : « Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des Maghrébines de confession musulmane, c’est trahir la France, son identité et son histoire ».
>> Lire aussi : Lassées par l’islamophobie : ces élites musulmanes qui quittent la France