Tunisair va-t-il céder une partie de son capital au Qatar ?
Le PDG du transporteur national Tunisair, Elyès Mnakbi, a-t-il accidentellement révélé que sa compagnie est en train de négocier avec Qatar Airways sur l’ouverture du capital du transporteur national tunisien à l’actionnariat qatari ? C’est en tout cas ce que semble penser Al-Araby al-Jadid.
Cité par Al-Araby al-Jadid, un média précisément qatari basé à Londres, Mnakbi a affirmé que des négociations en cours portent sur « une participation qatarie qui pourrait aller jusqu’à 30% du capital de Tunisair, sous réserve de l’approbation du gouvernement et des syndicats ».
Ainsi le PDG précise que l’entrée d’un partenaire étranger permettra à Tunsair d’améliorer sa situation et de surmonter ses actuelles difficultés financières, tout en sachant que Tunisien conserverait dans tous les cas son statut d’actionnaire majoritaire en sa qualité de transporteur national public.
Semi démenti de la direction de Tunisair
Pas de fumée sans feu ? Nous avons pu contacter le PDG de Tunisair qui a dénoncé « une approximation » et démenti « cette lecture de sa déclaration », qui prête à la compagnie l’intention de céder une part non déterminée de son capital, mais aussi à n’importe quel opérateur, et sans l’accord préalable du gouvernement tunisien et de la Commission de restructuration des entreprises publiques (CAREP) en second lieu.
En l’absence de partenariat élargi pour le moment, le président directeur général Elyes Mnakbi a toutefois expliqué que la décision relative à l'ouverture du capital de Tunisair revenait au gouvernement qui doit à son tour coordonner avec la centrale syndicale, et qu’en revanche des accords commerciaux avec Qatar Airways ont bien eu lieu, notamment dans le domaine des services de catering, les qataris ayant exprimé le souhait d’acquérir certains produits de restauration auprès de Tunisair.
Le 15 janvier dernier, l’agence Ecofin rapportait que le groupe Tunisair devrait supprimer pas moins de 61 % de ses effectifs pour rétablir son équilibre financier. Ainsi sur un total de 7800 salariés, recrutés pour beaucoup après la révolution de 2011, la compagnie aérienne ne devrait en garder au final que 3000, pour espérer sortir de la crise.