Tunisie. Trois éléments djihadistes abattus dans une zone montagneuse
Pas de répit ni de congé du réveillon pour l’USGN, l’unité d’élite de la Garde nationale tunisienne, qui annonce « avoir abattu trois djihadistes » lors d’une opération conjointe avec l’armée de l’air.
Les trois combattants réfugiés en montagne ont été abattus le 27 décembre lors d’une opération menée par des agents de la Garde nationale ainsi que des renforts militaires dans une zone difficile d’accès dans le centre-ouest de la Tunisie, a expliqué le ministère de l’Intérieur.
Visant à éradiquer la présence sporadique récurrente sur ces hauteurs, l’opération serait toujours en cours dans la zone montagneuse de Kasserine, ville proche de la frontière avec l’Algérie. « Un soldat a été blessé par les tirs des terroristes qui ont tenté de riposter », a indiqué le porte-parole Houcem Eddine Jebabli.
Une substantielle saisie d’armes et d’explosifs
L’important dispositif « renforcé par une unité de l’armée de l’air » a par ailleurs permis aussi la saisie d’explosifs, d’armes, et de munitions de fusils d’assaut, a précisé le ministère sans donner davantage de détails.
Ces dernières années, les autorités affirment avoir réalisé des progrès significatifs dans la lutte contre les djihadistes. Des opérations de ratissage sont régulièrement menées par les forces de l’ordre dans la zone montagneuse de Kasserine qui reste un repaire pour des éléments salafistes.
Or, depuis l’évasion spectaculaire puis la capture une semaine plus tard début novembre dernier de cinq des plus dangereux prisonniers djihadistes impliqués notamment dans des assassinats politiques, l’exécutif affiche pour objectif de laver cet affront doublé d’un échec des renseignements. Se félicitant d’avoir capturé les fugitifs vivants, les autorités ont visiblement pu tirer des aveux sur les complicités dont auraient bénéficié le groupe mixte affilié à « el Somali » de ce qui reste d’Aqmi et de l’Etat islamique aux confins de Kasserine.
Suite à l’humiliante évasion du 31 octobre, deux hauts dirigeants sécuritaires : le directeur général des services spéciaux et le directeur central des renseignements généraux, avaient été limogés. Le directeur de la prison de Mornaguia, plus grand centre pénitentiaire du pays, a également été remercié quant à lui sur instruction du ministère de la Justice qui a annoncé « d’autres décisions à venir sur la base de l’enquête ».