Retour à la case prison pour Sami Fehri
La Chambre de mise en accusation de la cour d'appel de Tunis a émis dans l’après-midi du mercredi 11 décembre trois nouveaux mandats de dépôt, à l’encontre du magnat des médias Sami Fehri, l’ex administratrice de Cactus Prod ainsi que le mandataire de la même entreprise.
L’émission du mandat de dépôt nous a été confirmée par le porte-parole de la cour d'appel de Tunis, Habib Torkhani. Pas moins de 13 personnes sont concernées au total et interrogées dans le cadre d’une enquête complexe.
C’est un feuilleton judiciaire interminable que celui de l’affaire dite Cactus prod. Rappelons que Fehri et l'administratrice judiciaire de la société de production confisquée par l’Etat avaient été arrêtés le 5 novembre dernier, pour être libérés dans un premier temps à l’issue de la période légale de garde à vue de 5 jours.
L’arrestation initiale intervenait à l’issue d’une plainte déposée par le responsable du contentieux de l'Etat au nom du ministère des Finances, plus précisément la commission nationale de gestion des biens confisqués (au lendemain de la révolution, ndlr).
En cause, « des soupçons de corruption en lien avec à l'administratrice judiciaire pour la signature délibérée de contrats contraires aux lois et dispositions en vigueur ».
Dès le 29 octobre, le Pôle judiciaire économique et financier, dépendant du ministère public, avait ordonné l'interdiction de voyager de plusieurs individus soupçonnés de corruption au sein de la société en question, y compris l'administratrice judiciaire de cette société, ainsi que le journaliste devenu homme d’affaires Sami Fehri, et son épouse PDG de Cactus. Cette dernière produit plusieurs émissions pour le compte d’Elhiwar Ettounsi, première chaîne TV du pays en termes d’audience, mais pourrait avoir effectué un montage financier au profit d’une entreprise tierce du nom d’Eight Prod.
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