Tunisie. PIB en progression mais dette publique record

 Tunisie. PIB en progression mais dette publique record

L’Institut national de la statistique (INS) a fait savoir le 15 février que l’économie tunisienne a enregistré une croissance de 1,4% du PIB au cours de l’année 2024. Une légère embellie entachée cependant par un bémol : la nette augmentation de la dette publique du pays qui atteint des niveaux préoccupants pour les analystes.  

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Ainsi au cours du quatrième trimestre de l’année 2024, les estimations issues des comptes nationaux trimestriels montrent que le produit intérieur brut (PIB) en volume, après correction des variations saisonnières, a enregistré une croissance au taux de 2,4 % sur un an. En glissement trimestriel, par rapport au troisième trimestre de l’année 2024, le PIB en volume aura progressé de 0,9 %. Une donne qui vient donc sauver un bilan annuel mitigé où la croissance annuelle était initialement évaluée à 1,2%.

 

Une économie encore trop tributaire de l’agriculture saisonnière

La même source a également fait état d’une hausse de 7,1% de la demande intérieure en volume, affichant une contribution positive de 7,5% à la croissance économique du quatrième trimestre de 2024 (2,4%). A contrario, le solde des échanges extérieurs de biens et services a affiché une contribution négative à hauteur de -5%, du fait de la baisse du volume des exportations des biens et services (-0,2%) et de la hausse de 9,7% du volume des importations.

Les activités agricoles restent néanmoins le moteur essentiel de la croissance. La valeur ajoutée du secteur a en effet évolué de 12,1% en glissement annuel au cours du quatrième trimestre de 2024. Le secteur agricole aura au final contribué à hauteur de 0,97%, au taux de croissance de 2,4 % enregistré au cours du dernier trimestre de l’année précédente.

La valeur ajoutée du secteur des industries manufacturières a par ailleurs progressé de 1,5%, principalement grâce à la hausse de 2,1% de la valeur ajoutée des industries agroalimentaires de 8,1%, de celle des industries chimiques, ainsi que des 2,5% de la valeur ajoutée des industries mécaniques et électriques.

Toutefois, l’apport du secteur de l’énergie, des mines, de la production et distribution d’eau, d’assainissement et de gestion des déchets a régressé de 7,9% au cours du quatrième trimestre de 2024, par rapport à la même période de 2023, en raison de la baisse de 16,9% accusée par le secteur d’extraction du pétrole et de gaz naturel.

On apprend qu’au total, la valeur ajoutée du secteur industriel s’est en réalité repliée de 0,9% au cours du quatrième trimestre de 2024, alors que celle du secteur de la construction et du bâtiment a tout de même progressé de 2,5%.

Le secteur des services a en outre maintenu un rythme d’activité positif au cours du quatrième trimestre de 2024. Sa valeur ajoutée a connu une croissance de 1,9% en raison de l’évolution de 5,7% de la VA du secteur des hôtels, restaurants et cafés, de 5% de celle du secteur des transports et de 1,3% de celle du secteur informatique et de la communication.