Nouveaux éléments dans l’affaire de la disparition de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari

 Nouveaux éléments dans l’affaire de la disparition de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari

Sofiène Chourabi. Photo Seif Soudani / LCDA


Rebondissement dans l’affaire Chourabi / Ktari : des détenus anciens dirigeants de l’Etat islamique ont révélé de nouveaux éléments sur l’enlèvement des deux journalistes tunisiens, Nadhir Ktari et Sofiène Chourabi, a annoncé hier jeudi le chef du bureau des enquêtes auprès du procureur général à Tripoli, Seddik Essour.



Siège de l'UGTT, Place Mohamed Ali, Tunis


« Chourabi et Ktari ont été arrêtés par des membres de Daech sur la voie publique à mi-parcours entre Derna et Ajdabiya », a révélé Essour qui s’exprimait lors d’une conférence de presse donnée à Tripoli et diffusée par plusieurs médias audiovisuels et électroniques.


Tenu à la confidentialité de l’enquête, le responsable libyen s’est abstenu de donner d’autres détails à ce sujet, formant l’espoir de voir ces nouveaux éléments permettre de mettre au jour toute la vérité sur cet enlèvement commis au début du mois de septembre 2014.


Dans le même contexte, Seddik Essour a évoqué les différents cas d’enlèvement commis au cours de ces dernières années en Libye, affirmant détenir de nouvelles informations sur les circonstances d’enlèvement du diplomate tunisien Laroussi Fatnassi, sans pour autant donner plus des détails à ce sujet.


En réaction à la conférence de presse donnée par le chef du bureau des enquêtes auprès du procureur général à Tripoli, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a estimé que les déclarations du responsable libyen étaient « à la fois floues et ambiguës », de nature à semer la confusion auprès des familles des disparus.


« Seddik Essour parlait avec réserve et s’est contenté de répéter les aveux des dirigeants emprisonnés de Daech », a regretté le SNJT qui avait fermement critiqué que le cas Chourabi / Ktari soit complètement éludé lors de la récente visite du maréchal Haftar à Carthage.


Le SNJT a enfin prié le juge d’instruction d’agir rapidement sur la base de ces nouvelles révélations.




A l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la protection des journalistes qui se tient le 8 septembre de chaque année et du 3ème anniversaire de la disparition des deux journalistes tunisiens, le SNJT a décidé de saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour adresser des accusations aux parties libyennes pour implication et complicité dans la disparition des deux journalistes tunisiens.


Pour rappel, Sofiène Chourabi et Nadhir ktari ont disparu en Libye depuis le 8 septembre 2014.


 


S.S