1 mort et d’importants dégâts suite aux inondations dans le nord du pays

 1 mort et d’importants dégâts suite aux inondations dans le nord du pays

Douar Hicher (Manouba)


Un jeune homme de 27 ans a trouvé la mort lundi dans le gouvernorat de la Manouba consécutivement aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur le Grand Tunis le 5 juin en fin d’après-midi, lors d’une heure de grande affluence où beaucoup de Tunisiens tentaient de rejoindre leurs domiciles à temps pour la rupture du jeûne. Des orages sont toujours attendus durant cette journée de mardi, avec des pluies faibles sur la capitale, mais toujours importantes à Jendouba.



Scène apocalyptique à Citée Ettadhamen (Tunis)


 


Le jeune homme a été électrocuté alors qu’il tentait de s’agripper à un poteau électrique pour éviter d’être emporté par les eaux torrentielles. Transporté à l’hôpital d’al Kassab lui-même inondé, il est décédé avant l’intervention des équipes médicales. Son corps a été transféré au service de médecine légale de l’hôpital Charles Nicolle.


Selon le directeur régional de la Protection civile de la Manouba, le colonel Jamel Ouerfelli, les fortes précipitations qui se sont abattues sur la région ont favorisé la stagnation de grandes quantités d’eaux pluviales à l’entrée de la ville de la Manouba, au niveau de l’hôpital Mohamed Kassab.


A Tunis, même l’infrastructure des quartiers huppés tels que El Menzah et Ennasr n’a pas tenu : les regards étaient grands ouverts pour limiter les dégâts. Les pompiers y sont intervenus pour évacuer les eaux. Une dizaine de véhicules était bloquée par les eaux et une vingtaine d’habitations sinistrées, notamment à Ksar Saïd, Ettadhamen, Sidi Amor, cité Ben Younes, Douar Hicher, Den Den et Tebourba.


Les équipes de la protection sont toujours à pied d’œuvre pour venir en aide aux sinistrés, précise la même source. Plusieurs locaux commerciaux ont été, aussi, endommagés par les eaux. D’où l’appel de la députée Yamina Zoghlami sur les réseaux sociaux à tenir une réunion de crise associant toutes les autorités locales.


Le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui, et le gouverneur de la Manouba étaient sur les lieux pour suivre les interventions des équipes de la protection civile, municipales et celles de l’équipement et de l’assainissement.


 


« 60 ans de mensonge d’Etat »


Selon ce dernier, une fois de plus, les dégâts enregistrés dans les gouvernorats de Tunis et de la Manouba sont dus à l’accumulation de détritus et d’amas de terre issus des travaux de construction dans le réseau d’évacuation des eaux et l’incapacité de ce réseau, face à pareille tempête, d’assurer l’évacuation de façon normale. Il a rappelé que la ville de la Manouba connait, actuellement, une multiplication de chantiers de travaux publics, dont le réseau ferroviaire rapide.


Mais de nombreux Tunisiens dénoncent « un Etat corrompu » incapable de garantir les minimas en termes d’infrastructure face à la répétition de ce scénario de sinistres météorologiques.  


Par ailleurs les pluies ont provoqué l’effondrement d’un pont qui relie Bousalem et Jendouba. Plusieurs régions comme Souk Essebt, Sidi Abid et Khchéinia se sont retrouvées isolées du reste du gouvernorat de Jendouba.


 


S.S