Migration. Kerkennah : 46 morts, le naufrage de trop ?

 Migration. Kerkennah : 46 morts, le naufrage de trop ?


Un nouveau bilan annoncé dans la nuit de dimanche à lundi 4 juin par le ministère de la Défense fait état de 46 morts, à la suite du naufrage d’une embarcation clandestine au large des côtes ouest de l’île de Kerkennah. La plupart son des jeunes originaires du sud du pays. Des voix s’élèvent pour réclamer un jour de deuil national.


Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministère de l’intérieur a quant à lui annoncé le sauvetage de 68 naufragés dont 5 migrants subsahariens, un marocain et un libyen.


 


« Bonnes condition météo »


Plus tôt dans la matinée, le département de la Défense avait expliqué que l’embarcation clandestine qui transportait un nombre anormalement élevé de180 migrants, dont 80 subsahariens, avait fait naufrage à peine 5 miles nautiques de l’île de Kerkennah, suite à une infiltration d’eau dans la coque, à l’heure où les bonnes conditions favorisent une nouvelle vague de départs.


Les opérations de recherche et de sauvetage menées par les unités de la Garde nationale et de la marine nationale tunisiennes, avec la participation d’un avion militaire et de plongeurs de l’armée nationale et de la protection civile se poursuivent à l’heure qu’il est, afin de retrouver des survivants et repêcher les corps des victimes.


 


Slogans anti gouvernement


Plusieurs membres des familles des victimes du naufrage ont afflué, dès la matinée, vers le service de la médecine légale à l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax pour savoir si leurs enfants ont survécu ou ont péri lors du naufrage de leur embarcation.   Des funérailles collectives sont organisées dans une atmosphère de colère collective.


Notons que le procureur de la République auprès le tribunal de première instance de Sfax a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire sur la « formation d’une entente en vue de franchir illicitement les frontières maritimes », suite au naufrage.


Le porte-parole des tribunaux de Sfax, Mourad Turki, a pour sa part indiqué que le premier juge d’instruction du bureau 4, du tribunal de première instance de Sfax s’est saisi de l’affaire et qu’un représentant du ministère public s’est rendu au CHU Habib Bourguiba, pour examiner les corps repêchés.