Tunisie. Manifestation contre le soutien de la France à l’offensive israélienne
Plusieurs manifestants se sont rassemblés, mardi 16 juillet, devant l’ambassade de France à Tunis pour dénoncer le soutien de la France à l’offensive israélienne à Gaza, mais aussi réclamer le renvoi des ambassadeurs français et américain.
Au chapitre de ses requêtes, le mouvement de protestation organisé par la Coordination Tunisienne Action Commune pour la Palestine revendique par ailleurs la criminalisation de la normalisation avec l’entité sioniste, un projet de loi examiné à l’Assemblée des représentants du peuple puis abandonné à la demande du président de la République Kais Saïed.
Imposante présence policière
« Les Français et les Américains sont tous deux alliés de l’offensive sioniste », ont notamment scandé devant le siège de l’ambassade de France, au centre-ville de Tunis, des centaines de manifestants qui ne décolèrent pas depuis les évènements du 7 octobre 2023. « Le renvoi de l’ambassadeur est un devoir ! », « France colonisatrice » et « Nous ne voulons plus d’ambassade américaine sur le territoire tunisien ! » ont-ils entonné, entourés d’un important dispositif policier qui a bloqué leur marche vers l’Avenue Habib Bourguiba.
D’après les organisateurs, les autorités craignaient en effet d’être débordés par le noyau de quelques dizaines de manifestants s’étaient rassemblés devant l’ambassade de France, mais dont le nombre a considérablement augmenté en quelques minutes et de façon spontanée à mesure que d’autres vagues de passants et d’activistes se sont joints à la marche.
Présents également à cette manifestation, le secrétaire général du mouvement nationaliste panarabiste Echaâb, Zouhaier Maghzaoui, le coordinateur général de la Coalition Soumoud Houcemeddine Hammi, le secrétaire général du Mouvement populaire (Attayar Echaâbi) Zouhaier Hamdi, ainsi que et le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Samir Cheffi.
En tête du cortège, des figures de l’opposition et des représentants de la société civile ainsi que des avocats, ont ainsi scandé à leur tour des slogans hostiles au président français, Emmanuel Macron, déjà affaibli en France par la montée de la gauche radicale antisioniste.
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