« Les meurtriers des journalistes tunisiens ont été capturés », selon une source gouvernementale libyenne
Bientôt huit mois que les proches de Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari sont sans nouvelles des deux journalistes kidnappés au nord-est de la Libye. Mais selon un responsable du ministère de la Justice et des droits de l’Homme libyen, Sahar Bennoun, qui s’exprimait jeudi 29 avril dans Bawabat Al Wassat, les deux hommes auraient bien été exécutés par des djihadistes…
C’est l’exécution sur la route d’Ajdabiya d’une équipe de journalistes de la chaîne Baraqa TV qui avait alerté les autorités d’une zone contrôlée par le gouvernement de Tobrouk. Ils rentraient d’une couverture d’une séance du parlement libyen de Tobrouk. Récemment capturés par l’armée loyaliste du Colonel Haftar, cinq éléments de nationalité égyptienne et libyenne appartenant à un groupe terroriste ont avoué également le meurtre des deux journalistes tunisiens de la chaîne First TV dont nous avions interviewé le PDG.
Au cours de leur interrogatoire, les membres du groupe armé ont affirmé que les journalistes auraient été enterrés aux environs de la ville de Derna à l’est de la Libye, là où Chourabi et Guetari avaient effectivement été vus pour la dernière fois, sans être en mesure de déterminer précisément le lieu exact où leurs corps ont été enterrés.
Interrogé par le Courrier de l’Atlas, le porte-parole du ministère libyen provisoire des Affaires étrangères a affirmé « ne pas disposer de nouveaux éléments » dans le dossier de la disparition de nos confrères, promettant de s’enquérir auprès d’officiels libyens.
Pour la famille de Sofiène Chourabi, l’espoir s’amenuise mais existe encore de revoir cette figure du journalisme engagé vivant. La famille du caméraman Nadhir Guetari continue quant à elle d’interpeller l’opinion publique via des campagnes d’affichage.
Seif Soudani