Tunisie. Le SNJT se solidarise avec les journalistes palestiniens

 Tunisie. Le SNJT se solidarise avec les journalistes palestiniens

Le président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a qualifié de « déplorable » la situation des journalistes tunisiens incarcérés, tirant par ailleurs la sonnette d’alarme sur la détérioration de la santé de ses confrères palestiniens sur le front.

 

Dabbar s’exprimait vendredi 18 octobre, lors d’une conférence de presse organisée en partenariat avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), en solidarité avec les journalistes et le peuple palestinien.

Dabbar a d’abord évoqué la détérioration de l’état de santé de Mohamed Bou Ghalleb, en tenant directement les autorités pour responsable, d’autant que la famille du chroniqueur évoque à présent pas moins de sept pathologies dont il souffrirait à présent dont son diabète.

Il a également déploré l’état de santé « préoccupant » de Chadha Hadj Mbarek. Dans son allocution, Zied Dabbar a aussi critiqué « la lenteur de la Justice dans les affaires de Borhen Bsaies, Mourad Zeghidi et bien d’autres journalistes placés en détention », en attendant le verdict dans l’un des procès de Sonia Dahmani attendu pour le 24 octobre prochain.

De son côté Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ, a indiqué que sa présence en Tunisie s’inscrit dans le cadre du soutien aux efforts visant à garantir la sécurité professionnelle des journalistes tunisiens. Un accord a ainsi été signé avec le SNJT au profit de ses membres visant à renforcer leurs droits, a-t-il annoncé.

 

Intervention du barreau tunisien

Invité à la conférence, le bâtonnier des avocats Hatem Mziou, a quant à lui mis en avant l’attachement du barreau à la liberté de la presse, « fruit de nombreux combats et sacrifices ». Il a réaffirmé la solidarité de la profession avec les journalistes, exprimant un refus catégorique des restrictions à la liberté d’expression que ce soit en Tunisie, en Palestine ou ailleurs dans le monde.

Mziou a appelé le pouvoir politique à respecter la loi et à annuler le décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les infractions électroniques. Concernant la cause palestinienne, le président du SNJT a souligné l’absolue solidarité du syndicat avec les journalistes palestiniens et libanais, réitérant la position du syndicat en faveur du droit du peuple palestinien à décider de son devenir. Il a à cet égard dénoncé l’incapacité du droit international à protéger les journalistes et les civils contre les crimes de guerre en cours dans la région.

 

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