Le président Kaïs Saïed s’entretient avec le roi Mohammed VI
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu jeudi soir 16 janvier un appel téléphonique du roi Mohammed VI portant notamment selon Carthage sur « la consolidation des excellentes relations historiques entre les deux pays », indique un communiqué de la présidence de la République tunisienne.
Lors de cet appel, le souverain du royaume frère du Maroc a adressé une invitation au chef de l’Etat tunisien pour se rendre à Rabat, précise la même source. Il s’agit de la troisième invitation officielle que Kais Saïed reçoit en ce début 2020, après celles de la France et de l’Allemagne.
De son côté, le président de la République a également invité le roi du Maroc à se rendre en Tunisie « afin d’ouvrir des perspectives larges et prometteuses pour les relations bilatérales entre les deux peuples frères ».
Le Président de la République a adressé ses remerciements et fait part de son estime au roi du Maroc pour avoir chargé les présidents de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers pour assister à la prestation de serment du chef de l’Etat.
Rappelons que dès fin octobre 2019, aussitôt investi de ses fonctions présidentielles, Kais Saïed avait alors inauguré sa première journée de travail en tant que président de la République avec pour seul ordre du jour l’accueil dans la soirée du 23 octobre, au Palais de Carthage, des présidents respectifs des Chambres des représentants et des conseillers du Maroc, Habib El Malki et Hakim Benchemach, signe de l’importance que Saïed souhaitait accorder au renouveau des liens fraternels avec le voisin marocain, irraisonnablement perturbés par des conflits footballistiques en 2019.
Si le Maroc est le troisième partenaire économique de la Tunisie au niveau maghrébin et arabe, les échanges commerciaux entre les deux pays restent en deçà de leur potentiel selon de nombreux experts, ne dépassant pas les 500 millions USD annuels. Autre dossier brûlant, la Libye sera sans doute au cœur de la prochaine rencontre entre le président tunisien et le roi Mohammed VI, au moment où se tient le sommet de Berlin auquel la Tunisie ne participe pas, d’où la nécessité de peser auprès d’autres partenaires régionaux.