Tunisie. Le gouvernement veut s’attaquer aux dérives de Tiktok et instagram
Fini la rigolade et les chorégraphies évocatrices sur Tiktok ! L’Etat va désormais sévir en Tunisie. C’est en tout cas la déclaration d’intention émise dimanche 27 octobre par le ministère de la Justice via un communiqué à la teneur particulièrement répressive.
Des instructions judiciaires seront ainsi ouvertes contre toute personne « produisant, diffusant ou publiant des images ou des vidéos comportant des contenus portant atteinte aux valeurs morales ».
Cette mesure, affirme le ministère, a été prise « suite à la prolifération de l’utilisation des réseaux sociaux, en particulier TikTok et Instagram, par certains individus pour diffuser des contenus d’information contraires aux bonnes mœurs, utilisant des propos ou adoptant des comportements inappropriés qui portent atteinte aux valeurs morales et sociales et risquent d’influencer négativement le comportement des jeunes utilisateurs interagissant avec de ces plateformes ».
Le ministère de la Justice a indiqué que les mesures pénales nécessaires seront prises pour contrer ces pratiques, sur ordre de la ministre Leila Jaffel.
Dans la torpeur d’un dimanche d’octobre, l’annonce a eu un effet déclencheur d’un véritable débat de société qui s’ouvre en Tunisie.
En septembre dernier, la tiktokeuse tunisienne, Dhouha Laribi, avait été interdite d’embarquer à l’aéroport Tunis-Carthage alors qu’elle se préparait à voyager à Dubaï. Une mesure liée à des comptes bancaires qu’elle détient à l’étranger, selon des sources judiciaires, qui auraient suscité des suspicions quant à leur conformité avec les lois fiscales tunisiennes. L’intéressée affirme pour sa part n’avoir enfreint aucune loi, précisant qu’elle gère ses comptes de manière transparente et légale.
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