Le bilan meurtrier des inondations s’alourdit

 Le bilan meurtrier des inondations s’alourdit

Des citoyens


Au lendemain des intempéries orageuses qui ont encore touché l’ensemble du territoire tunisien, le corps d’un enfant âgé de 6 ans a été repêché ce vendredi 19 octobre. L’enfant était porté disparu depuis mercredi. Son corps a été découvert à l’Oued Hnaynia, dans la délégation d’Ennadhour, gouvernorat de Zaghouan, à 60km de Tunis.



 


Le tragique bilan des décès suite aux récentes inondations s’élève désormais six morts,  et douze morts si l’on inclue les six autres victimes des intempéries dans le gouvernorat de Nabeul, fin septembre dernier.


  


« Un miraculé à el Fahs »


Dans la même région de Zaghouan, autre enfant a eu plus de chance : les images de sa chute dans un torrent de boue font le tour des réseaux sociaux ces dernières 24 heures (vidéo ci-dessus). L’écolier avait été poussé par l’un de ses camarades plaisantins dans la crue de l’Oued Zitoun, avant qu’il ne soit sauvé par une femme aidée par les habitants de la région.


D’après l’oncle de l’enfant, sa famille abandonné les poursuites contre le mineur fautif, croyant en sa bonne foi. La victime, qui est pourtant tombée sur la tête, n’avait pas perdu connaissance, et c’est ce qui l’a sauvé, expliquent des témoins qui attestent du fait qu’il est « passé sous 10 ponts, emporté par le courant d’eau », avant d’être repéché de justesse. Ses camarades qui criaient tout au long du oued ont alerté les habitants. Une femme a alors lancé une perche à l’enfant pour qu’il puisse s’accrocher et sortir du courant.


Des internautes ont blâmé les autorités « qui laissent un oued aussi dangereux aussi accessible près d’un lycée », d’autant que la suspension des cours dans la plupart des régions a créé un climat d’école buissonnière générale.


 


Destruction du patrimoine par des riverains à M’hamdia


A Cité Ameur, M’hamdia, faubourg défavorisé du gouvernorat de Ben Arous, des citoyens en colère ont pris l’initiative de louer eux-mêmes une tractopelle afin de détruire les aqueducs romains (communément appelés « les Hnaya ») qui sont, selon eux, la principale cause de la catastrophe qu’a connu la cité, étant donné qu’ils constitueraient un obstacle à l’écoulement des eaux lors de fortes pluies.


Indigné, le président de l’Association Tunisienne de la Protection de l’Environnement et des Sites Archéologique, Hassen Hmaidi, a dénoncé « des incivilités inacceptables » et demandé une intervention urgente du ministère de tutelle, celui des Affaires culturelles.


Dans un communiqué publié jeudi soir, le bureau local d’Ennahdha a demandé aux autorités la destruction en urgence dudit monument. Depuis, la polémique enfle, des militants du parti résidents dans la région étant accusés d’avoir démoli l’édifice eux-mêmes.