La France gèle à nouveau les biens mal acquis du clan Ben Ali

 La France gèle à nouveau les biens mal acquis du clan Ben Ali

Le ministère français de l’Economie et des Finances a annoncé hier dimanche, veille du 7 novembre 2016, sa décision de geler une nouvelle fois les avoirs de l’ancien président de la République déchu Zinelabidine Ben Ali ainsi que ceux de 47 personnes de sa famille.


La liste publiée par Bercy sur le Journal officiel inclue notamment Leila Trabelsi Ben Ali, Ghazoua, Halima et Dorsaf Ben Ali, les filles de l’ancien dictateur, ou encore ses gendres Sakhr El Materi, Slim Chiboub, Belhassen, Moncef, et Imed Trabelsi ainsi que Marouan Mabrouk. « Un cadeau symbolique de commémoration » de la part du ministre socialiste Michel Sapin, ironisent-on sur les réseaux sociaux à propos de ce hasard du calendrier.


Pour rappel, le Conseil Européen avait pour sa part annoncé la prolongation du gel des biens de Ben Ali et sa famille jusqu’au 31 janvier 2017. L’ONG I-Watch, branche tunisienne de Transparency International, a engagé des poursuites judiciaires en consolidation des poursuites déjà engagées par l’Etat tunisien contre les 47 personnes impliquées dans ces affaires de malversations et de corruption.   


Selon l’ONG, la famille de Ben Ali contrôlait jusqu’à un tiers de l’économie tunisienne, dont le PIB atteignait 44 milliards de dollars (31 milliards d’euros).


Emmanuel Macron favorable à la réduction et la reconversion de la dette tunisienne


Autre hasard du calendrier (ou pas, l’homme étant en campagne électorale) l’ancien ministre français de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron, en déplacement en Tunisie, était l’invité d’Express FM ce lundi 7 novembre 2016 pour parler notamment de son jeune parti « Mouvement en Marche ».


« C’est mon premier déplacement en dehors de l’Union Européenne en tant que responsable politique », s’est-il félicité, ajoutant à propos de la phase post révolution « Je suis impressionné par la manière inouïe dont la société civile et politique a été redressée. C’est cela qui forge une nation ».


L’ancien ministre a également affirmé avoir rencontré hier des députés et ministres tunisiens et qu’il serait « formidable qu’en Tunisie, une sœur tunisienne du Mouvement en Marche voit le jour », probablement pour marcher sur les platebandes des Républicains ex UMP qui avaient noué un jumelage similaire l’an dernier avec Nidaa Tounes.


A propos de l’imminente Conférence internationale sur l’investissement, il a enfin déclaré qu’il ne sera pas présent car ce serait « un facteur de désordre », concluant néanmoins, que s’il était président de la République, il ferait venir « de grands industriels pour fertiliser la transition démocratique » et « ferait un effort sur la dette que doit la Tunisie à la France », d’après ses dires.


 


S.S