La condition de 45% des routes en Tunisie « n’est pas satisfaisante »

 La condition de 45% des routes en Tunisie « n’est pas satisfaisante »

Au premier plan


C’est l’aveu même du ministre de tutelle, celui de l’Equipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire Mohamed Salah Arfaoui, qui a affirmé devant l’Assemblée que la situation de près de la moitié des routes en Tunisie, pas conforme aux normes en la matière, est tout simplement à revoir.


Répondant aux interventions des députés lors de l’examen du projet de budget de son département pour l’année 2018, Arfaoui a indiqué que seulement 55% du réseau routier (soit 20 mille kilomètres) sont bitumés selon les normes internationales en vigueur.



Par ailleurs, 42% du réseau de pistes rurales qui comporte 50 mille kilomètres, n’est pas non plus aménagé selon les normes, tandis que 58% de ces pistes ne sont pas bitumées. « C’est la réalité de la situation dans notre pays, la plupart des routes ne répondent pas aux normes », a-t-il reconnu.


Une industrie particulièrement coûteuse



Le ministre a ajouté que les projets d’infrastructure de base relevant de son département (environ 3 mille chantiers) mobilisent une enveloppe de 5300 millions de dinars. L’année 2018 connaîtra néanmoins la réalisation de 200 projets moyennant une enveloppe de 8 mille MD supplémentaires.



S’agissant des pistes rurales, le ministre a annoncé la réalisation de 4500 kilomètres au cours des prochaines années. En 2018, les études relatives à la réalisation du tiers de ces circuits seront réalisées et le démarrage des travaux est prévu pour 2019.



Pas moins de 32 plans d’aménagement ont en outre été élaborés durant l’année écoulée.


Le projet de budget du ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire pour l’année 2018, a finalement été adopté par 105 voix pour, 13 contre et 2 abstentions.


Selon des experts en urbanisme et aménagement du territoire, les routes goudronnées nécessitent d’être rénovées voire entièrement refaites tous les 10 à 20 ans. Or, marché truqués et corruption ont eu raison de l’état de nombre de routes en Tunisie parfois en quelques mois seulement de leur construction.


 


S.S