L’Université Paris Dauphine remet le titre de Docteur Honoris Causa au Quartet tunisien
L’Université Paris Dauphine organise vendredi une manifestation pour remettre le titre de Docteur Honoris Causa au Quartet tunisien pour le Dialogue national, titulaire du Prix Nobel de la Paix en 2015.
Dans la salle Raymond Aron, Isabelle Huault, Présidente de l’université ainsi que l’ancien ministre tunisien Elyès Jouini, vice-président de son Conseil d’administration de l’université, rendront hommage par cette nouvelle distinction aux quatre personnalités du Quartet tunisien : Wided Bouchamaoui, président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Houcine Abassi, ancien secrétaire général de l’UGTT, Abdessattar Ben Moussa président honoraire de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, et Mohamed Fadhel Mahfoudh ancien Bâtonnier de l’Ordre national des avocats.
« Le Quartet tunisien a contribué positivement dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie et à un passage de pouvoir précédé par des élections libres et démocratiques » affirme l’université sur son site, après avoir décalé d’une semaine cette cérémonie.
« Avec Isabelle Huault, nous sommes heureux de remettre aujourd’hui ce titre de Docteur Honoris Causa au Quartet Tunisien pour le Dialogue National. Cette distinction reflète la relation ancienne et étroite qu’entretient l’Université avec la Tunisie et notre engagement en faveur de la paix illustré par notre Master Peace Studies », a déclaré Elyes Jouini.
Docteur Honoris Causa est un titre dont la création remonte à 1918. Il est considéré comme l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les universités de France.
« Cette distinction s’inscrit en continuité de l’engagement de longue date de Paris-Dauphine en Tunisie. C’est d’abord l’Université, dans le monde, qui a formé le plus de docteurs en sciences de gestion tunisiens, précise un communiqué de l’université. C’est aussi à Tunis que Paris-Dauphine a ouvert son premier campus international en 2009, avant Londres (2014) et Madrid (2016). L’Université a enfin été une des premières institutions françaises à saluer les prémices de la révolution tunisienne de 2011. Une position à contre-courant des positions du pouvoir français à l’époque, fin 2010.
Parmi les économistes signataires de l’appel au G8 à soutenir la transition tunisienne figuraient El Mouhoub Mouhoud, actuel vice-président de l’Université, ainsi que Jean-Hervé Lorenzi, Dominique Roux et Jean-Paul Betbèze, alors professeurs à Paris-Dauphine ainsi que Richard Portes et Joseph Stiglitz, tous les deux Docteurs Honoris Causa de Paris-Dauphine.
De plus en plus concernée par des rumeurs d’aspirations présidentielles, Wided Bouchammaoui continue de démentir, assurant se focaliser pour l’instant sur la gestion de la centrale patronale tunisienne.
S.S