Jazz à Carthage se termine, vive les Journées musicales de Carthage

 Jazz à Carthage se termine, vive les Journées musicales de Carthage

Akua Naru a assuré un final en beauté pour la 12e édition de Jazz à Carthage


Les festivals se suivent et ne se ressemblent pas à Tunis. La 12e édition de Jazz à Carthage s’est achevée dimanche soir de la plus belle des manières avec l’Américaine Akua Naru, précédé par la figure montante de la scène tunisienne, Sabri Mosbeh. Dans le même temps, les Journées musicales de Carthage (JMC) 2017 prenaient leur rythme de croisière avec les deux premiers concerts de la compétition officielle.



Public d'un concert de rue sur l'avenue Bourguiba, au centre de Tunis


 


D’un festival à l’autre


Tunis vit depuis quelques jours au rythme de concerts en tous genres. De l’avenue Bourguiba à la salle de concert select du Carthage Thalasso Gammarth, le choix n’a pas manqué ce weekend pour les mélomanes. Et ce n’est pas près de s’arrêter, tant la saison des festivals semble bien lancée.


Du 8 au 15 avril, les JMC annoncent un programme riche et alléchant. Pas moins de 28 artistes et autant de spectacles sont prévus pour cette 4e édition. 12 d’entre eux sont engagés dans la compétition officielle, seuls spectacles payants, dont deux Marocains, un groupe égyptien et une chanteuse centrafricaine, une première pour un artiste subsaharien.


L’avenue Bourguiba, haut lieu de la Révolution, mais aussi rendez-vous des grands événements culturels, accueillera cinq grands concerts tout au long de la semaine, à commencer par N3rdistan dimanche après-midi. De quoi animer un centre de Tunis parfois terne et déserté en soirée. Cinq autres villes accueilleront aussi des soirées dans le cadre des JMC : Monastir, Nabeul, Douz, Siliana et Le Kef. Cerise sur le gâteau, les organisateurs ont prévu un méga concert au théâtre romain de Carthage. Un pari audacieux qui consistera à remplir les 7000 places du monument le soir du 14 avril avec Myrath, un groupe tunisien de métal et heavy métal.


 


Une édition mémorable


Avant cela, Tunis aura vécu au rythme du festival Jazz à Carthage, qui s’est achevé dans un feu d’artifice le 9 avril. Cantonné à la première partie d’Akua Naru, il semble certain que Sabri Mosbeh sera très prochainement une tête d’affiche demandée. Le talentueux Tunisien, principalement connu pour son titre 3omri ma nsit célébrant son attachement à son pays, a montré qu’il disposait d’un répertoire varié et de qualité.


Mais le clou de la soirée – certains diront de la semaine – aura été la prestation de haut vol de Akua Naru. Profitant d’une salle déjà bien chauffée, l’artiste a déroulé ses titres pendant plus d’une heure et demie. Les chaises ont paru de trop sous le toit du Carthage Thalasso, le public préférant danser sur les rythmes RnB de l’Américaine.


Au final, cette 12e édition restera comme un excellent cru avec une programmation ambitieuse et une organisation sans faille. Oublié les couacs de billetterie et les files d’attente à rallonge devant la salle de concert : l’année du divorce avec le partenaire historique marquera-t-elle le début de nouvelles ambitions ?



Sabri Mosbeh sur la scène du festival Jazz à Carthage 2017


Rached Cherif