Explosion d’un bus de la garde présidentielle à Tunis : 14 victimes, bilan provisoire
Mise à jour 19h30 : L'ensemble des 14 victimes confirmées sont des jeunes officiers et agents de la Garde présidentielle de moins de 30 ans. On dénombre une vingtaine de blessés. Les corps, les blessés et les passants en état de choc sont acheminés à l'hôpital Charles Nicolle à Tunis et l'hôpital des forces de sécurité intérieure de la Marsa, via une cinquantaine de bus. Plusieurs journalistes ont été agressés par les policiers, en tentant de se rapprochant du lieu de l'explosion, dont nos confrères de Mosaïque FM et d'Elhiwar TV.
Les zones touristiques dont Hammamet ont été fermés d'accès, tout comme l'accès à l'aéroport aux non-voyageurs.
19h45 : Le président de la République Béji Caïd Essebsi doit s'adresser aux Tunisiens dans la soirée. Selon une source à Carthage, il étudie avec ses conseillers la possibilité de réinstaurer l'état d'urgence.
Un bus appartenant à la garde présidentielle a explosé vers 17h heures locales dans le centre de Tunis. Il y aurait entre 6 et 15 morts selon les sources, vraisemblablement des membres des forces de la Garde présidentielle à bord d'un mini bus militaire. La brigade antiterroriste a été dépêchée sur place tandis que le secteur a été bouclé.
Une source sécuritaire fait état de 15 morts, alors que le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, avance un bilan provisoire de 14 morts dans l'explosion, dont la nature n'a pas encore été déterminée, se gardant de parler pour le moment d'attaque terroriste. Les embouteillages habituels à l’heure de pointe, pendant laquelle a eu lieu l’explosion, risquent de compliquer la tâche des secours et des forces de l’ordre, tandis que de nombreux Tunisois tentent de rentrer chez eux. Beaucoup n'ont pas été autorisés à rejoindre leurs véhicules dans les grands parkings adjacents de l'Avenue, ce qui a provoqué plusieurs altercations entre cotoyens en forces de l'ordre sur le qui-vive. Les ressortissants français ont été pour leur part invités à rester au bureau ou chez eux selon l’endroit où ils se trouvent et à éviter le centre de Tunis, dans un message diffusé par l’ambassade.
La détonation s’est produite non loin de l’avenue Bourguiba, artère centrale de la capitale, très fréquentée cette semaine en raison des nombreuses projections se déroulant dans le cadre des Journées cinématographiques de Carthage. L’hôtel Africa, où réside l’essentiel des délégations étrangères venues pour l’occasion, a d’ailleurs été bouclé par mesure de sécurité.
R.C et S.S