13.7% des lycéens consomment du cannabis, selon le ministère de la Santé
La consommation de stupéfiants de type « drogues douces », essentiellement le cannabis, est en nette progression en Tunisie chez les adolescents. C’est ce que démontre une enquête menée par le ministère de la Santé.
Lors de son intervention dans le cadre d’une séance d’audition par la Commission de légalisation générale à l’Assemblée des représentants du peuple, la ministre de la Santé Samira Marai a expliqué que 13.7% des adolescents de moins de 17 ans consomme régulièrement du cannabis.
Incitant au pragmatisme face à cette réalité, la ministre a assuré que « l’incarcération n’est plus une solution efficace » et qu’il est nécessaire de penser à l’encadrement et la prévention plutôt que la sanction systématique, d’autant que le code pénal tunisien, dans son article 52, reste particulièrement sévère en la matière.
Mais ces chiffres officiels publiés cette semaine sont probablement en deçà de la réalité dans les zones urbaines. En 2015, une autre étude avait en effet déterminé que près d’1 lycéen sur 2 avait déjà consommé du cannabis (12 sur 30 en moyenne).
Dans ce contexte, Marai a par ailleurs annoncé la création d’un Observatoire National des Stupéfiants. Cet observatoire s’occupera des statistiques, des études et de l’encadrement des consommateurs sous tutelle du ministère de la santé, a assuré la ministre.
« L’absentéisme des professeurs, phénomène en hausse depuis 2011, contribue à cette situation » a commenté un membre de la délégation du ministère, qui déplore que les élèves « font le mur » et sont de plus en plus livrés à eux-mêmes.
Aujourd’hui jeudi 5 janvier, le mot d’ordre de grève générale des enseignants a été « suivi à plus de 90% », s’est félicité l’UGTT. Les professeurs réclament le départ de Néji Jelloul, arguant que les promotions de grades annoncés n’influeront pas sur leur décision de réitérer cette grève le 12 janvier prochain.
S.S
